Un cas de choléra détecté à La Réunion, quel risque de propagation ?
Un cas de choléra a été déclaré à La Réunion mercredi, un phénomène qui a alerté les autorités sanitaires. Face à cette situation, et pour éviter tout risque de propagation, des mesures de précaution nécessaires ont été mises en œuvre.
On la croyait disparue des radars et pourtant. L’Agence régionale de santé a annoncé qu’un cas de choléra avait été détecté à La Réunion, mercredi. "Dès la confirmation du cas et afin d’éviter toute diffusion de la maladie, des mesures de précaution ont été mises en place à l’hôpital", ont expliqué les autorités sanitaires tout en précisant que la personne concernée avait séjourné en Inde récemment.
Pour ne courir aucun risque, l’organisme a également engagé le “contact-tracing”, un dispositif de recensement des personnes contacts qui vise à éviter l’apparition de chaînes de contamination locales. Et que les plus angoissés se rassurent : les nouvelles sont bonnes. Selon l’Agence régionale de santé, "la propagation de cette maladie à La Réunion est très improbable".
VIDÉO - Carnet de Santé - Dr Christian Recchia : "Pour renforcer votre immunité, il y a une règle simple : la règle des quatre S"
Une maladie extrêmement virulente
Pour rappel, le choléra est une maladie extrêmement virulente qui se transmet par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. La plupart des cas ne présentent que peu ou pas de symptômes. Cependant, certains développent des complications sévères liées à des déshydrations intenses par diarrhées. En l’absence de traitement, cela peut même provoquer la mort. À noter que les formes sévères de choléra touchent particulièrement les personnes vivant dans des conditions d’hygiène précaire, en situation de dénutrition et n’ayant pas accès à une eau potable.
Le traitement contre le choléra consiste à réhydrater le malade par la pose de perfusions de sérums salés et bicarbonatés puis, dès que les vomissements ont cessé, par une réhydratation via des boissons salées, sucrées et bicarbonatées. À noter que la compensation des pertes hydriques (déshydratation) peut exiger des volumes importants : en moyenne, entre 8 et 12 litres, mais parfois beaucoup plus.
À LIRE AUSSI >> Mayotte : un premier cas de choléra importé des Comores détecté
Selon l’Organisation mondiale de la santé, près de 3 millions de cas sont recensés chaque année à travers le monde. Actuellement, une épidémie sévit dans les îles voisines des Comores. Un cas a également été détecté à Mayotte il y a plusieurs jours.