Ukraine : ces partis qui incarnent l’esprit munichois

Jean-Luc Mélenchon, Jordan Bardella, Éric Zemmour. - Credit:
Jean-Luc Mélenchon, Jordan Bardella, Éric Zemmour. - Credit:

Mais que sont devenus nos centristes mous ? En France, l'intransigeance envers la Russie décroît en s'approchant des extrémités du spectre politique. Soudé derrière Emmanuel Macron, le bloc Renaissance-Modem accepte par avance l'envoi éventuel de troupes françaises en Ukraine.

Tête de liste LR aux européennes, François-Xavier Bellamy, qui dénonce un coup de communication, appelle dans le même temps à soutenir davantage Kiev en mobilisant massivement notre industrie de défense. Raphaël Glucksmann, candidat du PS-Place publique, est peu ou prou sur la même ligne. Pacifiste mais indéfectiblement proeuropéen, EELV a voté à l'Assemblée, le 12 mars, en faveur de l'accord bilatéral signé en février entre la France et l'Ukraine.

À LIRE AUSSI Munich 1938, retour sur un traumatisme françaisRestent le RN, les Insoumis et le PCF, soit 40 % des intentions de vote aux européennes. Inutile de compter sur eux pour armer les Français. Le RN s'est abstenu lors du vote sur l'accord bilatéral. LFI et le PCF ont voté contre. « Si vous pensez que la guerre est une bonne chose, votez pour la guerre », c'est-à-dire pour la majorité présidentielle, « et préparez-vous à partir à la guerre », a lancé Jean-Luc Mélenchon à l'université de Clermont-Ferrand le 21 mars.

Selon lui, la Russie serait depuis 2014 sur la défensive en Ukraine, face aux menées envahissantes des Américains et de l'Otan. Elle guetterait une main tendue. Éric Zemmour – qui avait parié publiquement que la Russie n'env [...] Lire la suite