Turbulences en avion, une science inexacte

Dans une étude de 2008, le BEA du Bourget avait déjà recensé 48 événements survenus en France ou à l’étranger sur des avions immatriculés en France.  - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
Dans une étude de 2008, le BEA du Bourget avait déjà recensé 48 événements survenus en France ou à l’étranger sur des avions immatriculés en France. - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

Turbulences, ce mot vient à la bouche de la majorité des passagers d'un vol dès que l'avion subit la plus petite secousse. « Des trous d'air » y sont souvent associés… Ce terme est impropre car il n'y a pas de vide dans l'atmosphère, seulement des mouvements de l'air chaud qui, plus léger que l'air froid, crée un courant d'air ascensionnel et des variations d'altitude.

Cette première famille de turbulences se rencontre dans les masses nuageuses, notamment en Asie du Sud-Est, en période de mousson et aussi au passage du front intertropical près de l'Équateur sur l'Atlantique. Ces phénomènes sont généralement prévisibles et notifiés dans le dossier météo remis à l'équipage avant le vol. Pendant celui-ci, des mises à jour sont possibles, complétées par des pilot reports, des informations transmises par radio par les autres avions empruntant la même route aérienne. Ce process est en voie d'automatisation.

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Ces phénomènes sont associés à une catégorie de nuages dangereuse pour les aéronefs. Les cumulonimbus, ou CB, ces nuages à l'origine des orages avec des extensions verticales imposantes parfois supérieures à l'altitude maximale de vol des avions de ligne, créent de fortes turbulences. Heureusement, il est « facile » de les contourner grâce au radar météo des avions de ligne. Sur l'écran dans le cockpit s'affichent les formations nuageuses à différentes distances et colorées selon leur natur [...] Lire la suite