En Tunisie, incompréhension sur l'enterrement de Yoav Hattab en Israël

Le fils du grand rabbin de Tunis a été tué dans la supérette casher. Il était membre de la petite communauté juive du pays.

En Tunisie, l’inhumation de Yoav Hattab en Israël a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. Le jeune homme, de nationalité tunisienne et de confession juive, qui faisait ses études à Paris depuis deux ans, a été inhumé ce mardi dans un cimetière de Jérusalem, comme les trois autres victimes de l’Hyper Cacher.

Il y a d’abord les déçus. «Ils auraient pu l’enterrer à Tunis, dommage! C’était justement une façon de justifier et de faire vivre encore une diversité du peuple tunisien», regrette un internaute sur la page Facebook de l’événement «Je suis Yoav Hattab», qui prévoit une veillée d’hommage, samedi soir devant la grande synagogue de Tunis. Plus de 4000 personnes se sont inscrites. D’autres, à l’image de la journaliste Sarah Ben Hamadi sur Twitter, disent éprouver «un grand malaise avec la récupération de Netanyahu», le Premier ministre israélien, qui serait à l’initiative de la proposition.

Certains, enfin, accusent carrément: ce choix d’inhumation serait selon eux une preuve d’adhésion à l’idéologie sioniste. «Il est évident que j’aurais voulu qu’il soit enterré en Tunisie, mais c’est le choix de la famille, il faut le respecter, ne pas remettre en cause son patriotisme. C’est un privilège qui ne se refuse pas et un acte religieux, loin de la politique et des conflits», rétorque Yamina Thabet, présidente de l’Association tunisienne de soutien aux minorités

La question est sensible en Tunisie, où plusieurs polémiques ont éclaté ces dernières années au sujet de la «normalisation» des relations avec Israël. Par exemple, lors des discussions sur la nouvelle Constitution, une mention de «l’appartenance à la civilisation méditerranéenne», perçue par certains comme une normalisation déguisée, a suscité des débats houleux.

La communauté juive tunisienne ne compte plus que 2000 âmes environ, principalement à Djerba, mais aussi à Tunis et (...)

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