Tunisie : ces arrestations qui inquiètent au-delà de l’opposition
Économiquement en difficulté, la Tunisie va-t-elle pouvoir changer de cap pour redevenir ce pays qu'on qualifiait il y a encore peu de « seule démocratie issue du Printemps arabe » ? Si la question mérite d'être posée, la réponse est sujette à caution tant les arrestations auxquelles on y procède confinent à une répression quasi généralisée. Et ce ne sont pas les oppositions, toutes les oppositions politiques, syndicales et civiles qui nous démentiront face à une situation où, répondant aux critiques, les autorités affirment respecter « les droits humains » en arguant que les récentes arrestations « n'ont absolument rien à voir avec les droits et les libertés ».
Motif d'arrestation : « Complot contre la sûreté de l'État »
Concrètement, l'activiste politique Khayam Turki et le très influent homme d'affaires Kamel Eltaïef, très introduit dans les milieux politiques, l'ex-ministre Lazhar Akremi et l'ex-responsable au mouvement Ennahdha Abdelhamid Jelassi ont été arrêtés car soupçonnés de « comploter contre la sûreté de l'État », a indiqué l'avocat Samir Dilou. Le dirigeant d'Ennahdha Noureddine Bhiri a quant à lui été interpellé pour une publication sur Facebook, appelant à manifester contre la politique du président Saied, selon la même source citée par l'AFP.
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Les politiques réagissent contre les arrestations
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