Qui a tué Pierre Goldman ? Récit d’un « cold-case » hors-norme

Il était allé « au bout de ses rêves ». Le 20 septembre 1979, Pierre Goldman a été assassiné en pleine rue, à l’heure du déjeuner, par un commando de trois individus sur une paisible place du XIIIe arrondissement de Paris. Une semaine plus tard, entre douze mille et quinze mille personnes a suivi son cercueil jusqu’au cimetière du Père-Lachaise. Parmi eux, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Yves Montand et Simone Signoret ou encore Costa-Gavras.

Le dernier chapitre d’une vie ô combien mouvementée. Fils de résistants, Pierre Goldman était à la fois demi-frère de Jean-Jacques Goldman, militant révolutionnaire d’extrême gauche, auteur, braqueur… La justice l’a même déclaré coupable d’un double meurtre et condamné à perpétuité, avant de l’acquitter. Un parcours hors norme qui a donc pris fin brutalement ce 20 septembre 1979.

Mais si la vie de Pierre Goldman a été largement documentée, sa mort a toujours été entourée d’un épais rideau de fumée noir.

Un meurtre rapidement revendiqué

Pierre Goldman a été assassiné devant des dizaines de témoins qui profitaient de leur pause méridionale à la terrasse ensoleillée d’un café. Mais, encore sous le choc, leur récit à la police est confus dans les heures qui suivent le drame : certains parlent de trois individus, d’autres de seulement deux hommes. Ils évoquent également un homme qui parlait espagnol et aurait notamment dit « hombre » (« homme »).

Du côté des policiers, une certitude : le meurtre n’a pas pu être commis par des ...


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