Troubles du comportement alimentaire : quels sont les plus fréquents chez les adolescents et jeunes adultes ?

Les troubles alimentaires compulsifs (TCA), qui touchent 600.000 adolescents en France, sont la deuxième cause de mortalité prématurée chez les jeunes après les accidents de la route Ils vont souvent de pair avec des troubles anxieux, une faible estime de soi et des épisodes dépressifs.

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) ne sont pas des "phases" de l’adolescence mais de vrais troubles mentaux, parfois létaux. Ils sont identifiés comme tel si la relation qu’a une personne avec la prise de nourriture est malsaine (par exemple, avoir une obsession sur ce que l'on mange, compter le nombre de calories contenues, manger à s'en faire vomir, culpabiliser dès que l'on porte la fourchette à sa bouche) sur plus d'un mois.

Les TCA sont considérés certaines fois comme des addictions sans drogue (selon la Fondation pour la recherche médicale), ce qui les met sur le même plan que les dépendances aux écrans par exemple. A l’adolescence, le corps subit des transformations naturelles qui bousculent les perceptions et le rapport à l’image de soi. C’est une période propice pour l’apparition des TCA qui empoissonnent le quotidien sans qu’on s’en rende forcément compte.

L'anorexie ou la prise alimentaire restrictive

Le plus connu et le plus commun des TCA, notamment chez les jeunes filles, est l’anorexie (1 à 2% des jeunes de 12-20 ans dont 80% de filles). Elle se divise en plusieurs sous-catégories, allant de l’anorexie simple (perte d’appétit sur une période temporaire, souvent liée à un choc émotionnel ou une maladie) à l’anorexie mentale (peur phobique de devenir gros, malgré une perte de poids significative et potentiellement mortelle).

Cette dernière est souvent liée à la dysmorphophobie qui fait que les personnes ne se voient pas telles qu’elles sont dans le miroir (dans le cas de l’anorexie, elles se perçoivent plus grosses qu’elles ne le sont). Ce trouble arrive souvent avec le désir de faire un régime qui bascule vite dans une obsession pour son apparence et sa volonté d’être toujours plus mince. Ce scénario, bien que récurent, est souvent ignoré par les proches qui ne voient pas le côté toxique dans le fait de vouloir contrôler son poids.

Cette thématique est l'objet du film To the bone (2017), réalisé par l'américaine Marti Noxon, alarmant sur[...]

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