Le trou dans la couche d'ozone s'agrandit au printemps austral

En dépit de la diminution des chlorofluorocarbones, le trou au-dessus de l'Antarctique n'a pas encore été réduit de manière significative, selon une nouvelle étude.

Le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique s'agrandit chaque printemps austral depuis une vingtaine d'années, malgré l'interdiction des substances chimiques qui détruisent le bouclier protégeant la Terre des dangereuses radiations solaires, selon une étude publiée le 21 novembre 2023.

La couche d'ozone stratosphérique, située entre 11 et 40 kilomètres au-dessus de la surface terrestre, filtre les rayons ultraviolets du Soleil qui peuvent provoquer des cancers, altérer le système immunitaire et même endommager l'ADN des êtres vivants. Au milieu des années 1970, les chlorofluorocarbones (CFC), autrefois largement utilisés dans les aérosols et les réfrigérateurs, ont été identifiés comme principaux responsables de l'amincissement de la couche d'ozone, créant chaque année des "trous", dont un particulièrement large au-dessus de l'Antarctique.

Le protocole de Montréal de 1987, qui a interdit les CFC afin de résorber ces trous, est considéré comme une réussite de la coopération mondiale en matière d'environnement. En janvier dernier, des experts mandatés par l'ONU ont jugé l'accord efficace : selon leurs prévisions, la couche d'ozone devrait se rétablir d'ici environ 2066 au-dessus de l'Antarctique, 2045 au-dessus de l'Arctique et 2040 dans le reste du monde. Mais en dépit de la diminution des CFC, le trou au-dessus de l'Antarctique n'a pas encore été réduit de manière significative, selon les auteurs d'une étude publiée dans Nature Communications.

"Années inhabituelles"

"Six des neuf dernières années ont été marquées par des niveaux d'ozone très faibles et des trous d'ozone extrêmement larges", a dit à l'AFP Annika Seppala, du département de physique de l'Université néo-zélandaise d'Otago, co-auteure de l'étude. "Il se pourrait que quelque chose d'autre se produise dans l'atmosphère - peut-être à cause du changement climatique - et masque une partie de la récupération", a-t-elle ajouté.

Le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique s'ouvre géné[...]

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