Trimestriel La Recherche : "L'infiniment petit", disponible chez les marchands de journaux et dans les librairies

"Il y a de la place vers le bas...", c'est l'édito du nouveau trimestriel La Recherche par son rédacteur en chef Philippe Pajot, un magazine-livre disponible en kiosque et dans les librairies.

La conférence que donna le génial physicien américain Richard Feynman (1918-1988), en 1959, à Caltech, et dont le titre original était "There's Plenty of Room at the Bottom", était prémonitoire à plus d'un titre. Ce pionnier de la théorie quantique des champs – il reçut le prix Nobel en 1965 – y imagine comment écrire une encyclopédie complète sur une tête d'épingle ou comment miniaturiser les ordinateurs. En bon physicien, il décrit également les problèmes de lubrification que poserait la miniaturisation d'une voiture. Bref, il imagine et explique, avec les connaissances de l'époque, ce que pourrait être le nanomonde de demain.

L'ingénierie génique n'est pas la panacée

C'est le nanomonde d'aujourd'hui : nous disposons de puissants microscopes pour explorer le vivant et la matière ; de lasers qui permettent de manipuler les atomes ; de méthodes de photolithographie grâce auxquelles on grave désormais des circuits nanométriques, conférant à nos ordinateurs des capacités qui auraient époustouflé les scientifiques de l'époque. Les accélérateurs de particules conçus pour sonder la matière aux échelles les plus fines procèdent aussi de cette miniaturisation, dans une mise en abyme involontaire... Ce thème de la vision moderne du monde de l'infiniment petit est abordé dans un grand dossier de 50 pages de ce numéro (p. 16). La médecine et la biologie, notamment, ont bénéficié des avancées qui résultent de cette miniaturisation et des technologies associées.

Cocréateur de l'Institut des maladies génétiques, à Paris, l'immunologue Alain Fischer nous livre un long entretien où il partage sa vision des difficultés spécifiques à l'organisation, en France, de la recherche biomédicale (p. 6). La thérapie génique, qui consiste à introduire du matériel génétique pour soigner une maladie, a fait des progrès considérables. Mais le médecin, qui a contribué à cette recherche dans les années 2000 en soignant des enfants dépourvus de système immunitaire - les enfants-bulles -, insiste po[...]

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