Un tribunal de Hong Kong interdit un chant prodémocratie, une première depuis la rétrocession

La cour d'appel de Hong Kong a interdit ce mercredi 8 mai le chant « Glory to Hong Kong » (« Gloire à Hong Kong », NDLR) popularisé pendant les manifestations prodémocratie de 2019. C'est la première décision du genre depuis la rétrocession du territoire à la Chine. Les États-Unis ont dénoncé cette décision mercredi.

Après la demande du gouvernement local d'empêcher la diffusion ou encore l'interprétation de ce morceau, « nous sommes convaincus qu'une injonction doit être accordée », a écrit le juge Jeremy Poon dans la décision judiciaire.

Pékin a de son côté qualifié de « mesure nécessaire » cette interdiction. « Empêcher quiconque d'utiliser ou de diffuser la chanson en question (...) est une mesure légitime et nécessaire prise par Hong Kong pour assumer sa responsabilité en matière de protection de la sécurité nationale », a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors de son point presse régulier.

« La décision d'interdire cette chanson est le dernier coup porté à la réputation internationale d'une ville qui s'enorgueillissait auparavant d'avoir un système judiciaire indépendant, protégeant le libre-échange d'informations, d'idées et de biens », a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d'État des États-Unis.

D'après la décision de la cour d'appel de mercredi, une injonction était « nécessaire » car les plateformes telles que Google « ont indiqué être prêtes à accéder à la demande du gouvernement s'il y avait une décision de justice ».


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