« La Tresse » : comment Lætitia Colombani a réussi à adapter son roman au cinéma

Trois femmes, trois destins, trois pays. En Inde, Smita l'Intouchable (Mia Maelzer) rêve pour sa fille d'une meilleure vie que la sienne ; au Canada, Sarah (Kim Raver), avocate réputée, se bat contre un cancer du sein ; en Italie, Giulia (Fotini Peloso) tente de sauver de la ruine l'atelier de perruques de son père malade. Ces trois femmes ont un lien, symbole de la féminité : une tresse. L'Indienne donne ses cheveux dans un temple, ils sont récupérés par l'Italienne qui en fait une perruque portée par la Canadienne devenue chauve des suites du traitement de son cancer.

On reconnaît là l'intrigue de La Tresse, premier roman de Lætitia Colombani, qui réussit son passage au grand écran. L'occasion de voir grand et de nous faire voyager sur trois continents sans jamais nous perdre dans ce récit à trois voix fait de pugnacité et de résilience, confiant aux actrices le soin de porter leur personnage.

Tout à la fois actrice (Fête de famille, de Cédric Kahn, Les Choses humaines d'Yvan Attal), réalisatrice (À la folie… pas du tout, Mes stars et moi) et scénariste, Lætitia Colombani a consacré deux ans de sa vie à l'écriture de cette histoire parce qu'elle pensait qu'il était plus facile d'en faire un roman qu'un film. « Partir d'un scénario aurait été plus compliqué, souligne-t-elle. J'ai donc fait la démarche inverse et, grâce au succès de mon roman [5 millions d'exemplaires vendus, NDLR], les producteurs ont accouru. Quand j'ai commencé à travailler sur le scéna [...] Lire la suite