Ces travailleurs à distance qui partent à l’étranger à l’insu de leur employeur

Difficile de donner le change tous les jours quand on est à Chiang Mai, en Thaïlande, alors que votre patron et vos collègues vous croient vissé à votre écran d’ordinateur du côté de Birmingham, en Angleterre. C’est pourtant ce que Daniel, un informaticien britannique dont Vice a recueilli le témoignage, tente de faire depuis plusieurs mois. “Le pire, c’est les appels vidéo. Surtout quand ici il y a une tempête tropicale ! ” confie-t-il. Afin de ne pas risquer d’être pris au dépourvu quand il communique avec son patron, Daniel est contraint de s’isoler soigneusement tout en surveillant de près la météo prévue du côté des Midlands pour être en mesure d’échanger à propos de la pluie et du ciel gris.

À Ubud, la “capitale hippie” de Bali, Ursula a le même type de souci vis-à-vis des autres salariés du cabinet de conseil en management berlinois dans lequel elle travaille : ils la croient installée à la campagne, quelque part en Allemagne. Mais ses supérieurs hiérachiques, eux, sont parfaitement au courant : pour autoriser cette escapade de quelques semaines, ils ont simplement exigé qu’elle garde le secret sur sa destination réelle, rapporte le magazine Fortune.

“Ils m’ont demandé de ne rien dire à mes collègues. Pas question que mon séjour ici puisse être interprété comme ‘go’ général pour que tout le monde parte travailler n’importe où.”

“Je préférerais ne pas me faire virer”

“Je suis prêt à le faire malgré les risques”, explique pour sa part à Business Insider un jeune professionnel du marketing britannique qui préfère garder l’anonymat. Il vient, sans en avoir parlé à son employeur, de faire une demande de visa pour le Mexique. Son projet : passer un an dans le pays tout en continuant à travailler au Royaume-Uni. “Je préférerais ne pas me faire virer”, reconnaît-il tout en étant prêt à changer de métier plutôt que d’être obligé de retourner au bureau.

Trois exemples parmi beaucoup d’autres de ces “télétravailleurs furtifs”, selon l’expression de Fortune, qui ne sont pas près de réintégrer les locaux de leur entreprise pour la bonne raison qu’ils sont discrètement partis travailler au soleil ou qu’ils sont sur le point de sauter le pas.

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