"On est traumatisés": la famille d'Amine, tué après un refus d'obtempérer à Paris, témoigne sur BFMTV

La cousine d'Amine tué par des policiers à Paris après un refus d'obtempérer. - BFMTV
La cousine d'Amine tué par des policiers à Paris après un refus d'obtempérer. - BFMTV

Il s'appelait Amine et avait 32 ans. Le 14 octobre, en début de soirée, deux policiers ont ouvert le feu sur sa voiture. L'homme, qui était au volant, est mort après avoir reçu une balle qui a traversé son épaule et atteint son cœur.

D'après une source judiciaire à BFMTV, les deux fonctionnaires de police ont fait usage de leur arme de service en direction du véhicule, car la voiture démarrait vers eux alors qu'ils se portaient à sa hauteur. Blessé à l’arrivée des secours, Amine n’a pu être réanimé malgré un massage cardiaque.

Amine est le douzième mort suite à un refus d'obtempérer depuis le début de l'année. Au micro de BFMTV, sa cousine Wafa ne comprend pas.

Dans sa famille, "tout le monde est sous le choc et traumatisé", explique-t-elle, voyant dans l'action des policiers un "acharnement."

Des témoins contredisent la version des policiers

Car là où conduisait Amine, au niveau de Cours de Vincennes, "il ne pouvait pas s'échapper", souligne Wafa. Or, les policiers ont tiré trois fois dans la direction du véhicule, affirmant que le conducteur leur fonçait dessus. Pourtant, plusieurs témoins assurent qu'il roulait lentement.

Wafa et sa famille chechent à comprendre comment un tel drame à pu se produire. Elle explique que Amine ne "colle pas avec le personnage qui est présenté dans les médias comme la personne qui a refusé d'optempérer."

Elle décrit un homme "intègre, bienveillant, généreux, travailleur": "un tas d'adjectifs qui font que ça ne peut pas etre lui." Amine, qui s'était marié il y a tout juste six mois, était diplômé en ingénierie civile et travaillait sur des chantiers.

Une information judiciaire a été ouverte pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le policier auteur des tirs avait été placé en garde à vue après les faits et mis en examen. Il s'agit d'un policier de 25 ans, encore stagiaire, et en poste depuis trois mois. Il a été placé sous contrôle judiciaire à l’issue de sa mise en examen avec interdiction de porter une arme et d’exercer la profession de gardien de la paix.

Article original publié sur BFMTV.com