Tour de France : le temps de cyber-coureurs

Tissot, le chronométreur officiel du Tour de France, et le CEA de Grenoble ont autorisé Paris Match à photographier l’expérience qui a permis d’optimiser le tracker de l’horloger suisse. Séance exclusive pour illustrer notre reportage sur la technologie au service de la performance.

Le 28 juillet 2020, l’équipe de Paris Match a pénétré au cœur du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Grenoble. Le lieu est hautement sensible. En son sein, se développent des projets classés ultrasecrets. Nous avons dû montrer patte blanche pour accéder au cœur du laboratoire du CEA-Leti, dans une chambre anéchoïde, sorte de coffre-fort, protégé des ondes électromagnétiques. Pour les besoins de notre reportage sur les cyber-cyclistes, nous avons reproduit le test du tracker de la marque Tissot. Ce dispositif est un boîtier miniature, fixé sous la selle, qui a pour fonction de localiser le coureur sur son parcours. Léger comme une plume, il ne pèse que quelques grammes. Mais solide comme un roc, il supporte des conditions météos extrêmes.

Ce jour-là, ce tracker a été traité en star, dans cette pièce étrange, transformée pour les besoins en studio photo. Il a fallu près de quatre heures au photographe, Frédéric Lafargue, pour éclairer à leur avantage la salle, le cycliste et le boitier. Quatre heures pendant lesquelles les scientifiques du laboratoire ont déplacé et replacé les cônes absorbants d’ondes pour hisser un home-trainer sur un promontoire, y installer le cycliste et accrocher une antenne sur un mât. Cette dernière, nécessaire à l’expérimentation en conditions réelles, a été placée à cet endroit pour les besoins de la photo, mais sa position n’est pas scientifiquement juste. Bilan de l’opération : dans un décor de science-fiction, un homme, à la silhouette futuriste, pédale dans une forêt de stalagmites et stalactites bleu pétrole. Nous entrons dans l’ère des cyber-coureurs.

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L’édition 2020 du Tour de France aura des allures de course à l’innovation.(...)


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