Le tour de France femmes 2024 s’élancera juste après la fin des JO de Paris depuis un pays étranger

TOUR DE FRANCE - Un départ de l’étranger, pendant les vacances d’été : l’édition 2024 du Tour de France femmes partira de Rotterdam le 12 août, au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris, a annoncé la directrice de l’épreuve Marion Rousse ce lundi 10 juillet.

Trois des huit étapes auront lieu aux Pays-Bas, dont deux le même jour avec notamment un contre-la-montre dans les rues de Rotterdam, avant l’arrivée le dimanche 18 août dans un endroit qui ne sera dévoilé que le 25 octobre, avec le reste du parcours.

Ce sera le premier départ à l’étranger pour la Grande Boucle féminine qui avait été ressuscitée l’an dernier lorsqu’elle s’était élancée de Paris. Cette année, elle partira le 23 juillet de Clermont-Ferrand.

« C’était une évidence pour nous d’aller dans la patrie phare du cyclisme féminin, un pays qui a cette culture vélo », a déclaré Marion Rousse. « Lors de la première édition remportée l’année dernière par Annemiek van Vleuten, il y a eu près de 50% de part d’audience en moyenne sur la chaîne nationale NOS ».

L’édition 2024 représentait un casse-tête à cause de la tenue des JO-2024 à Paris (26 juillet-11 août) qui rendait impossible d’organiser le Tour femmes directement dans le prolongement du Tour hommes comme c’est le cas actuellement.

« Il a fallu trouver de nouvelles dates. Le plus important était de rester dans les vacances des Français car le Tour de France doit rester une fête populaire », a expliqué Marion Rousse.

Le Tour de France féminin espère désormais sanctuariser tous les quatre ans cet espace entre les JO et les Jeux Paralympiques.

Le départ de Rotterdam, co-organisé avec les villes de La Haye et Dordrecht, permet aussi de contourner une autre difficulté posée par la tenue des JO en France : la mobilisation des forces de l’ordre, ce qui a d’ailleurs conduit les organisateurs du Tour de France hommes à faire partir l’épreuve une semaine plus tôt l’année prochaine, de Florence en Italie.

Les départs de l’étranger sont devenus monnaie courante chez les hommes. Bilbao a été cette année la 25e ville étrangère à en organiser un. Le premier avait été donné en 1954 dans une ville néerlandaise déjà, Amsterdam.

Le Tour de France féminin, qui passera cette année par le Tourmalet pour une arrivée à Pau, avait existé sous différentes formes dans le passé avant de disparaître à la fin de la décennie 2000 faute de financement, et de renaître en 2022.

Le succès a tout de suite été au rendez-vous, avec des audiences phénoménales (20 millions de téléspectateurs en cumulé sur France Télévisions) et du monde partout sur le bord des routes.

Mais cela reste un objet fragile, a répété Marion Rousse lundi 10 juillet. « Il ne faut pas aller plus vite que l’évolution du cyclisme féminin. On reste prudents, on n’a pas envie de faire des bêtises et que ça s’arrête dans trois ans. Ce serait une catastrophe », a insisté la directrice du Tour.

À voir également sur Le HuffPost :

« Tour de France : Au cœur du peloton » : ce que pensent les cyclistes de la série Netflix

Tour de France 2023 : face au changement climatique et à la chaleur, les petites techniques ne suffisent plus