Tour de France féminin 2023 : Tout savoir sur le parcours et les leaders de la course qui s’élance ce dimanche

La coureuse néerlandaise de l’équipe Jumbo Visma Marianne Vos lors de la 6e étape du Tour de France féminin 2022 entre Saint-Die-les-Vosges et Rosheim.
La coureuse néerlandaise de l’équipe Jumbo Visma Marianne Vos lors de la 6e étape du Tour de France féminin 2022 entre Saint-Die-les-Vosges et Rosheim.

COUPE DU MONDE - Le Massif central et les Pyrénées comme décor d’une édition 2023 qui se veut celle de la confirmation de l’intérêt croissant pour le cyclisme au féminin. Ce dimanche 23 juillet signe la fin du Tour de France et le début d’un autre grâce au coup d’envoi de la deuxième édition du Tour de France féminin, dans le Puy-de-Dôme.

Dès dimanche au départ de Clermont-Ferrand et pour huit jours de course, les reines du vélo vont prendre la lumière à la suite de Jonas Vingegaard et Tadej Podcagar sur près de 1 000 kilomètres qui promettent une bagarre au sommet entre les favorites néerlandaises, la chevronnée Annemiek van Vleuten -première vainqueur du Tour en 2022- et Demi Vollering, sa dauphine l’an dernier.

Au programme cette année : quatre étapes de plaine, deux étapes accidentées, une étape de haute montagne et un contre-la-montre individuel pour les 22 équipes engagées dans la course. Une grosse semaine de course qui les amènera notamment à passer par les cols du Tourmalet et d’Aspin lors de l’avant-dernière étape entre Lannemezan et Bagnères-de-Bigorre.

Portée par Marion Rousse, directrice de course, l’édition 2023 cherche à confirmer le succès de l’année dernière car les audiences phénoménales (20 millions de téléspectateurs cumulés sur France Télévisions) et le monde partout sur les routes ont créé de fortes attentes pour la suite.

« Le but est d’avoir un Tour de France solide et de ne pas aller plus vite que le développement du cyclisme féminin », explique à ce sujet Marion Rousse auprès de l’AFP. Car même si de nombreuses équipes féminines sont désormais adossées aux formations de l’élite du peloton masculin, l’écart reste important, notamment en termes de densité.

Après 1989, dernière édition agencée par ASO en lever de rideau du Tour masculin, l’épreuve avait certes subsisté, mais sans le soutien de l’organisateur historique du Tour. Avec la CEE (1990-1993) ou le Tour cycliste féminin, devenu ensuite Grande boucle féminine (1991-2009). Mais ces éditions avaient manqué de visibilité. Ce qui n’était pas le cas en 2022 : Le Tour bénéficiait de deux heures et demie de retransmission par jour sur France Télévisions. De quoi démontrer qu’un public existe pour la version dames de la plus grande course cycliste du monde.

Une Française sur le podium ?

« Van Vleuten et Vollering semblent intouchables. Mais derrière... ». La Française Juliette Labous, quatrième l’an passé, rêve en effet de monter sur le podium du Tour de France Femmes 2023. Deuxième du Giro durant ce mois de juillet, la jeune Franc-Comtoise de 24 ans, elle nourrit de grandes ambitions après être devenue la première à réussir cette performance depuis une certaine Pauline Ferrand-Prévot en 2014. De quoi l’a « reboostée » avant le Tour comme l’a confié à l’AFP.

« J’en avais besoin car j’ai eu un printemps contrarié par des petits pépins physiques, pas graves mais qui m’ont empêché de donner ma pleine mesure ».

Du coup, la grimpeuse de l’équipe DSM se verrait bien en troisième dame de cette Grande Boucle féminine qui annonce une fameuse bagarre entre les Néerlandaise Annemiek van Vleuten et Demi Vollering. « Un peu comme chez les hommes avec le duo Vingegaard/Pogacar, ces deux-là semblent au-dessus du lot. Mais pour la troisième place, il y a des possibilités », estime la compagne de Clément Berthet, actuellement engagé sur le Tour avec l’équipe AG2R.

Juliette Labous a même les yeux qui pétillent en évoquant le parcours, surtout les deux dernières étapes qu’elle envisage avec envie. « L’étape des Pyrénées (l’avant-veille de l’arrivée le samedi 29 juillet) fait peur autant qu’elle fait rêver avec les ascensions de l’Aspin et du Tourmalet. Ce jour-là, il faudra avoir ses meilleures jambes de l’année », explique-t-elle.

« Je suis très contente que le Tour se termine par un chrono », ajoute encore la championne de France 2020 de l’exercice individuel.

Le programme du Tour de France féminin 2023 :

  • Dimanche 23 juillet - 1re étape : Clermont-Ferrand - Clermont-Ferrand (124 km)

  • Lundi 24 juillet - 2e étape : Clermont-Ferrand - Mauriac (148 km)

  • Mardi 25 juillet - 3e étape : Collonges-la-Rouge - Montignac-Lascaux (147 km)

  • Mercredi 26 juillet - 4e étape : Cahors - Rodez (177 km)

  • Jeudi 27 juillet - 5e étape : Onet-le-Château - Albi (126 km)

  • Vendredi 28 - 6e étape : Albi - Blagnac (122 km)

  • Samedi 29 juillet - 7e étape : Lannemezan - Tourmalet (90 km)

  • Dimanche 31 juillet - 8e étape : Pau - Pau (contre-la-montre individuel, 22 km)

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