Toulouse : la ville condamnée à effectuer des travaux pour faciliter le passage d'une femme handicapée dans sa rue

Lucie Lafabrie, une résidente du Chemin du Château de l’Hers à Toulouse (Haute-Garonne), a fait condamner la ville et l'agglomération par le tribunal administratif, le 23 mai. Des travaux vont devoir être effectués pour faciliter le passage dans le chemin étroit grignoté par des bus.

Dans la rue de Lucie Lafabrie à Toulouse (Haute-Garonne), le ballet incessant de bus et de camions rend impraticable la circulation pour cette riveraine handicapée. Comme le rapporte France 3, les 120 bus quotidiens empiètent sur les trottoirs, en l'absence d'une chaussée adaptée. Au point de frôler le portillon de son entrée et de la dissuader de sortir de chez elle.

"J'adapte mes heures de déplacement à la circulation. J'évite les heures de pointe pour aller faire mes courses. Si je me déplace avec un sac de courses, c'est sûr, je vais me faire renverser", explique-t-elle à la télévision locale.

Depuis quatre ans, la mère de deux enfants résidant Chemin du Château de l’Hers est en bras de fer avec la mairie et la commune de Toulouse. Mais ce jeudi 23 mai, le tribunal administratif a reconnu que cette situation était trop dangereuse, et a astreint la municipalité à la mise en oeuvre de travaux d'aménagement.

"Je ne croyais plus que cela avancerait. Vous savez, on m'a parfois répondu qu'il fallait que je m'y fasse ou que je me casse. Alors oui c'est une victoire cette décision de justice. Comme quoi dans le combat de David contre Goliath, c'est parfois David qui gagne", s'émeut la Toulousaine, tantôt qualifiée "d'emmerdeuse".

Précisément, le tribunal administratif condamne la ville et la métropole à "réaliser les travaux nécessaires afin que Madame Lafabrie puisse entrer et sortir de chez elle en toute sécurité et disposer d'un accès véhicule à sa propriété" sous un délai de six mois, sans astreinte.

Selon La Dépêche du Midi, des mesures avaient déjà été prises, notamment la réduction de la vitesse à 30 km/h et la mise en place de ralentisseurs, des changements jugés comme insuffisants. Les deux organismes publics peuvent toutefois encore faire appel de cette décision dans les deux prochains moins.

Article original publié sur BFMTV.com