Toulouse : sous la pression des riverains, les squatteurs quittent la maison de Roland, 88 ans
Soulagement pour Roland. Le vieil homme, qui ne pouvait vendre sa maison pour rejoindre sa femme en EHPAD, a récupéré son bien. Les squatteurs ont été mis dehors sans violence par une mobilisation citoyenne.
Son histoire avait ému Toulouse et au-delà. Roland, 88 ans, va bientôt pouvoir rejoindre son épouse dans un EHPAD du Tarn, près d'Albi. Il avait pour cela besoin de vendre son pavillon toulousain, mais sa propriété était squattée depuis septembre 2020 par une vingtaine de squatteurs. Ceux-ci ont enfin dégagé le plancher sur lequel ils avaient jeté leurs matelas. La mobilisation citoyenne a été plus forte.
Reconnaissance et détermination
C'est sous les vivats des jeunes du quartier et d'ailleurs qu'arrive Diane, jeudi 11 février en fin de journée. Diane est la fille de Roland. Et ce jeudi soir, elle fond en larmes : les squatteurs qui hantaient la vie de son père ont quitté sa maison. Autour d'elle, ceux grâce à qui la situation a pu être résolue rapidement et sans heurts sont satisfaits.
Car c'est bien la pression citoyenne qui a poussé les squatteurs à quitter le domicile de Roland. Jordan fait partie de la vingtaine de jeunes du quartier et d'ailleurs qui s'est relayée pour assister le vieil homme. Il raconte comme ils sont parvenus à leurs fins dans les colonnes de La Dépêche du Midi : "J’y suis allé tout seul pour discuter. J’ai promis que, s’ils sortaient, il n’y aurait pas de violences. Ils ont fini par être à l’écoute. On a négocié. À leur demande, on a fait s’éloigner les journalistes et les policiers qui ont joué le jeu Les squatteurs ne voulaient pas passer pour des voleurs." Quelques minutes plus tard, un homme équipé d'une scie peut meuler la chaine posée sur la grille du pavillon. C'est la libération.
"Rejoindre la femme que j'aime"
Joint par La Dépêche du Midi, Roland a du mal à croire que cette histoire soit terminée sans attendre la fin de la trêve hivernale, cette année repoussée au 1er juin : "Je suis content, je remercie tout le monde de m'avoir aidé, je suis soulagé". Et de préciser avec émotions ses projets à venir : "C'est un rêve pour moi, je vais pouvoir vendre la maison et rejoindre la femme que j'aime".
Les squatteurs, quant à eux, ont tenu à laisser un dernier message avant de quitté une maison laissée relativement en bon état : "On squattera encore vos villas vides", ont-ils peint sur un drap suspendu à la façade. Un combat contre les logements vides qui peut parfois faire sens mais qui, en l'espèce, était particulièrement mal venu.
L'ancien international de rugby Grégory Lamboley est lui aussi satisfait.
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