Toulouse : le frisson Giacometti aux Abattoirs

« L’Homme qui marche II » (1960) face à lui-même photographié dans le jardin du MoMA pour l’exposition « Albert Giacometti », à New York, en 1965.  - Credit:
« L’Homme qui marche II » (1960) face à lui-même photographié dans le jardin du MoMA pour l’exposition « Albert Giacometti », à New York, en 1965. - Credit:

Les amoureux d'Alberto Giacometti ne manqueront pour rien au monde cette exposition. Elle sera la dernière grande rétrospective consacrée à cet artiste emblématique du XXe siècle, avant l'ouverture d'un musée qui lui sera dédié et qui ouvrira ses portes à Paris en 2026. Pour les autres, c'est une occasion unique de découvrir le travail protéiforme et les chefs-d'œuvre de ce grand maître du surréalisme. Et – qui sait ? – d'en tomber amoureux… Coorganisée par le musée des Abattoirs et la Fondation Giacometti, qui possède une collection exceptionnelle de près de 5 000 œuvres et 5 000 documents d'archives et photographies, l'exposition « Le Temps de Giacometti (1946-1966) »* en présente une centaine : des sculptures, bien sûr, mais aussi des peintures et des croquis, tout aussi remarquables.

Explorer son travail et sa vie d'une manière inédite, tel est l'objectif que se sont fixé Annabelle Ténèze, ex-directrice des Abattoirs, qui vient d'être nommée à la direction du Louvre-Lens, et Émilie Bouvard, directrice scientifique et des collections de la Fondation Giacometti. « Nous souhaitions casser l'image d'Épinal qui dépeint Giacometti comme un artiste isolé travaillant seul dans son petit atelier de 24 mètres carrés à Montparnasse, souligne Annabelle Ténèze. Cette image est bien réelle, mais elle occulte le fait que Giacometti a eu un impact sur son temps et qu'il a fréquenté de nombreux artistes, écrivains et philosophes. » Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir [...] Lire la suite