Un Toulousain visé par un mandat d’arrêt international après la mort d'un homme en Espagne

Un Français recherché. Un Toulousain, âgé d’une vingtaine d’années, est suspecté d’avoir tué un homme près de Gérone, en Espagne, révèle La Dépêche du Midi. Auprès du journal, il reconnaît lui-même être "visé par un mandat d'arrêt international".

Le lundi 24 juin, les mossos, la police catalane, se sont présentés au domicile de Julien pour l’interroger sur le meurtre survenu un an plus tôt d’un homme de 36 ans, originaire du Maroc. La victime a été découverte morte à son domicile, tuée d’une balle dans la poitrine. Et cette victime, Julien l’a justement rencontrée le 10 mars 2023.

Ce jour-là, selon nos confrères, alors en Espagne, il appelle à deux reprises un de ses contacts. "Je l’avoue, c’était pour acheter une plaquette de cannabis", souffle-t-il à nos confrères.

Une enquête ouverte pour assassinat

Les deux hommes conviennent d’un rendez-vous dans une maison. Les caméras de vidéosurveillance installées en ville captent l’arrivée de Julien. On l’y voit sortir de sa voiture et entrer à l’intérieur de la maison, relatent nos confrères. Quelques minutes après, le Toulousain ressort. Il semble terrifié. Le jeune homme monte dans sa voiture et reprend la route très rapidement, toujours selon La Dépêche du Midi.

Quelques heures plus tard, le corps de l’homme de 36 ans est découvert dans sa maison par des proches. Il gît dans une mare de sang. "Le procureur espagnol a immédiatement ouvert une enquête pour assassinat", précise un conseiller de la chambre d’instruction à nos confrères.

Julien, lui, poursuit sa vie, trouve un emploi. Un an après la mort du trentenaire, pourtant les autorités espagnoles identifient deux suspects. Ce sont deux Français: Julien et un trentenaire originaire de Montpellier. Selon La Dépêche du Midi, leurs véhicules respectifs ont été filmés par la caméra de vidéosurveillance devant la maison où le corps de la victime a été retrouvé quelques heures avant le meurtre.

Il "a eu peur d'être confondu avec le tueur"

Me Laurent Nakache-Haarfi, l’avocat de Julien, affirme auprès de nos confrères que son client "a eu peur d’être confondu avec le tueur". "Il est entré pour acheter de la drogue et a vu du sang. Puis il a senti une odeur nauséabonde. Habituellement, on prévient les secours, mais il craignait le pire."

Le casier judiciaire de Julien est vide, alors, pour son avocat "la justice espagnole veut simplement l’auditionner pour comprendre son rôle dans cette affaire". "Il n’a rien à voir avec ce meurtre", martèle Me Laurent Nakache-Haarfi. Lundi 24 juin, Julien a refusé son extradition, demandée par l'avocat général de la cour d’appel de Toulouse. Il saura d’ici mardi 9 juillet s’il doit se rendre ou non aux autorités espagnoles.

Article original publié sur BFMTV.com