Le torchage de gaz, pratique hautement polluante, en hausse en 2023

En 2023, les volumes de gaz torché sont repartis à la hausse : +7% par rapport à 2022. Il atteint un plus haut depuis 2019, selon un rapport de la Banque mondiale. Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour le climat.

Voilà que le torchage repart à la hausse, pointe un rapport de la Banque mondiale. En 2023, les volumes de gaz torchés ont augmenté de 7% comparé à 2022. Une mauvaise nouvelle dans la lutte contre les émissions de dioxyde de carbone puisque cette pratique consiste à brûler du gaz inexploitable, résiduel de la production d'hydrocarbures. Il émet donc des gaz à effet de serres sans aucun apport énergétique. Un procédé que l'Union européenne tente d'encadrer.

Ce rebond du torchage correspond certes à une hausse de la production de pétrole, mais pas du tout dans les mêmes proportions. Le taux de gaz brûlé pour chaque baril de pétrole a augmenté de 5%. D'abord, s'il avait été récupéré, ce gaz aurait pu rapporter des milliards de dollars. Et surtout, ce sont des gaz à effets de serres répandus inutilement dans l'atmosphère. La hausse de ces émissions en 2023 équivalent à cinq millions de voitures en circulation.

L'Algérie et le Venezuela en progrès

Alors, quels producteurs d'hydrocarbures ont le plus contribué à l'augmentation du torchage en 2023 ? L'Iran, les États-Unis, la Libye, pour ne citer qu'eux. En Russie, il est à la hausse dans toutes les régions pétrolières. Pourtant, Moscou a extrait moins d'or noir. Probablement le résultat d'une détérioration des infrastructures du fait d'un accès limité aux équipements.


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