« Top Chef 2023 » : Carla Ferrari réagit à son élimination

Carla Ferrari, la candidate éliminée de la compétition de Top Chef réagit
Carla Ferrari, la candidate éliminée de la compétition de Top Chef réagit

TÉLÉVISION - Des brigades désormais rééquilibrées pour les quarts de finale. Après 12 semaines de compétition, Philippe Etchebest vient de se séparer de l’un de ses derniers protégés. Ce mercredi 17 mai, Carla Ferrari a définitivement quitté les cuisines de Top Chef 2023 sur M6.

Lors de ce nouveau prime aux allures de faux quarts de finale, les candidats devaient faire preuve d’une créativité sans limite. Pour séduire les papilles du chef Jordi Roca, Carla Ferrari a préparé des spaghettis carbonara dans une coquille d’œuf. Une réalisation saluée par le chef catalan mais qui ne lui a pas permis d’obtenir son ticket pour les vrais quarts de finale.

Envoyée en épreuve éliminatoire, elle devait cette fois-ci régaler Adrien Cachot, candidat emblématique de la saison 11. Ce dernier les a challengés en leur demandant de faire un plat engagé avec un visuel choquant. La jeune cheffe a parlé du thème de l’allaitement en réalisant un sein en pâte à choux. Malheureusement pour elle, sa création n’a pas convaincu.

Et c’est dans la brigade cachée qu’on l’a retrouvée pour un dernier duel face à Danny. Cette semaine, les deux prétendants aux manchettes rouges devaient cuire un poisson en croûte avec une sauce et une garniture. Malgré un Pithiviers apprécié par Hélène Darroze et son invitée, la sauce qui l’accompagnait lui a coûté sa place. Et c’est donc Danny qui réintégrera le concours la semaine prochaine.

À 26 ans, Carla était la représentante de l’Italie dans la compétition. Après avoir fait ses armes chez les chefs Michel et Sébastien Bras, et Pascal Barbot, elle part en Italie pour reprendre des études. À Turin, elle ouvre sa pizzeria « Uagliò », qui se classe très vite parmi les meilleures du pays. Jeune maman, elle est aujourd’hui installée à Naples et travaille comme cheffe nomade.

Après son élimination, elle a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost:

Vous quittez Top Chef en déclarant « Je suis fière d’être venue parce que ce n’était pas si évident pour moi que ça ». Pourquoi ? 

Top Chef est arrivé à un moment un peu particulier de ma vie. Je venais de vendre ma pizzeria à Turin, j’avais déménagé à Naples et le dernier point, qui n’est pas des moindres, je venais de devenir maman. Quand j’ai passé le casting, mon fils avait 3 mois et il en avait 5 au moment du tournage. Donc ça a été une vraie guerre de logistique et d’organisation pour être présente. Ça a été énormément de sacrifices de ma part pour interrompre mon congé maternité et me remettre en jeu. Ce n’était pas gagné d’être là et surtout d’arriver si loin dans le concours. C’est pour ça que je dis en être aussi fière.

En parallèle des épreuves, vous vous occupiez de votre fils en dehors des tournages ?

On n’avait jamais été séparés avant le début du tournage. Il dormait donc avec moi dans l’hôtel où tous les candidats logeaient. Le matin, un membre de ma famille, qui habite en région parisienne, venait le chercher et me le ramenait le soir. Ça me permettait de le voir et de l’allaiter. C’était un marathon et je savais un peu à quoi m’attendre. Mais entre dire qu’on est prêt et le faire, il y a une différence (rires).

Quelles étaient vos motivations initiales ? 

J’ai été contactée pour la saison dernière, j’avais fait les premières interviews et il n’y avait pas eu de suite. Cette année, ils m’ont rappelée. Je me suis dit que c’était vraiment le pire des timings possibles et que d’un autre côté il fallait que je saisisse cette opportunité. À ce moment-là, je voulais réfléchir à ce que je voulais faire, repartir un peu de zéro. Je me suis dit que Top Chef était un concours iconique qui allait m’ouvrir plein de portes. Je ne pouvais pas refuser et j’y suis allée.

« Philippe Etchebest n’est pas le plus émotif des chefs »

Vous intégrez la brigade du chef Philippe Etchebest. Pourquoi ce choix alors que vous dites qu’il vous fait peur ? 

C’est vrai que je l’ai dit dans le premier épisode. Pour lui, c’est très bien car la peur sert à avancer et je suis assez d’accord avec cette affirmation. De base, je voulais être avec Hélène Darroze. Quand j’ai eu le choix entre Paul Pairet et Philippe Etchebest, je ne savais pas du tout qui prendre. J’ai donc décidé d’aller vers le chef avec lequel j’avais peut-être le moins d’affinité, pour me dire qu’il allait me coacher, que j’allais filer droit et qu’il allait m’amener loin. Et c’est ce qui s’est effectivement passé. Je pense qu’après avoir beaucoup travaillé à mon compte, c’était bien d’avoir un chef carré, exigeant et qui ne laissait rien passer. Philippe Etchebest a été d’excellents conseils même si de base, on n’est pas forcément les deux caractères qui matchent le mieux. Finalement, il y a eu une très bonne entente au fil des semaines et je suis contente du rapport de confiance qui s’est instauré.

Avez-vous été touchée par ses mots lors de votre élimination ? 

J’ai été énormément touchée car ce n’est pas le plus émotif des chefs. On sait que chacun de ses mots est pesé, donc ça a d’autant plus de valeurs et d’effets. Je sais que c’est quelqu’un qui attend beaucoup de nous et qui n’est satisfait que si on lui montre qu’on est capable et qu’on en veut. Le fait d’avoir eu ces compliments voulait dire que j’avais réussi à le convaincre que j’étais une bonne candidate et qu’il avait bien fait de me choisir.

Dans la première épreuve, vous réalisez des pâtes carbonara dans une coquille d’œuf. Qu’est-ce qui a pu vous manquer pour vous qualifier ? 

C’est une recette qui me plaît et qui me parle. C’est à la fois simple et compliqué, car la réalisation est assez technique. Je pense que j’aurais peut-être dû pousser le concept un petit peu plus loin en faisant plusieurs œufs par exemple. Mais surtout, Hugo a été grandiose sur cette épreuve. Chapeau à lui car il a fait quelque chose qui nous a tous cloué le bec.

Et sur l’épreuve éliminatoire d’Adrien Cachot ? 

Je pense qu’Adrien Cachot attendait autre chose, peut-être plus technique. Ma priorité était de faire passer un message en restant sur le thème du lait, et ça n’allait pas forcément avec ses attentes.

« C’était plus difficile de convaincre Hélène Darroze »

Vous êtes la candidate avec le plus d’épreuves éliminatoires au compteur...

J’avais une carte fidélité. En fait j’ai des points et maintenant que je suis éliminée, je vais pouvoir faire du shopping avec ces points cumulés en épreuves éliminatoires pour aller dîner dans des établissements étoilés par exemple (rires).

Avez-vous été surprise de retrouver Danny dans la brigade cachée ? 

J’ai plus été surprise de le voir éliminé la deuxième semaine du concours que de le voir dans la brigade cachée. Il a énormément de talent, ce n’était pas normal qu’il parte aussi vite et ça a tout son sens de le retrouver dans ce concours parallèle.

Pensez-vous que la sauce de votre plat vous a coûté votre place ? 

J’étais très déçue d’avoir foiré ma sauce et on sait que ça se joue parfois sur ce genre de détails. Après, la cheffe Darroze a eu l’opportunité de voir Danny grandir et démontrer tous ses savoirs pendant toutes ces épreuves, donc c’était d’autant plus difficile de la convaincre. Il aurait fallu taper vraiment plus haut.

Que retenez-vous de votre participation ?

C’était une expérience culinaire très intéressante. Les chefs invités nous mettent des défis qu’on ne se mettrait pas seuls et c’est très enrichissant . On pousse nos propres limites. Top Chef est aussi une belle aventure humaine. Quand on travaille au quotidien avec les mêmes personnes, on ne se rend pas forcément compte des gens passionnés par ce métier qu’on a à l’extérieur. C’était très rafraîchissant et très inspirant de voir des candidats avec plein d’envie, d’idées et de rêves.

« La Cantina Francesa vient d’ouvrir ses portes »

Est-il vrai que vous avez participé à une émission de cuisine quand vous étiez adolescente ? 

J’ai présenté TFou de cuisine, une émission pour les enfants, où je faisais le tour des marchés de région parisienne dans une camionnette. Chaque semaine, on choisissait un légume qu’on allait essayer de leur faire aimer en le préparant de manière ludique. À l’époque, j’ai aussi écrit un livre de recettes. En fait, j’avais participé au concours La Cuisine Cup organisé par L’atelier des Chefs. J’avais 12-13 ans et normalement, ce n’était pas ouvert aux enfants. Ça faisait rire de voir une ado au milieu de plein d’adultes plus expérimentés. J’étais d’ailleurs arrivée jusqu’en finale.

Je ne pensais pas que la cuisine allait devenir mon métier. J’avais énormément d’indécisions sur mon orientation professionnelle et je me suis aperçue qu’elle a toujours été un fil rouge. Ça avait donc tout son sens que je continue dans cette voie-là.

Quels sont vos projets futurs ?

Je veux me donner l’opportunité de cuisiner sans adresse fixe et faire de ma passion, un métier à 360°. Pour l’instant je suis cheffe ambulante à Naples et je fais pas mal d’événementiel. Je commence également à réaliser quelques pop-up à Paris pour avoir un pied dans ma ville natale. La Cantina Francesa vient d’ouvrir ses portes. Il y a quelques petits changements par rapport à ce qu’on a vu dans la guerre des restos, mais le concept reste le même. Dès que ce sera terminé, je ferai le Bistrot Top Chef, ainsi qu’un dîner à quatre mains avec Sarika. Et petit scoop, je cuisinerai quelque temps à Paris à partir de septembre prochain. Mais je ne peux pas encore dire le lieu.

Un petit prono pour la finale ?

J’espère une finale entre Mathieu et Sarika. Sarika était ma grande copine du concours et c’est une nana qui a énormément de talents. J’espère qu’elle va représenter le girl power en finale. Et Mathieu parce qu’il a une patte culinaire absolument dingue. Je l’ai vu tout au long du concours, mais surtout pendant la guerre des restos. J’ai été bouche bée par toutes les choses qu’il avait réalisées comme les sauces. Je me suis dit qu’il avait un don.

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