« Top Chef 2023 » : Alexandre Marchon réagit à son élimination

Alexandre Marchon, le candidat éliminé de la compétition de Top Chef réagit
Alexandre Marchon, le candidat éliminé de la compétition de Top Chef réagit

TÉLÉVISION -  La brigade orange continue de se réduire. Après l’élimination de César, le chef Glenn Viel a de nouveau dit au revoir à l’un de ses protégés. Ce mercredi 19 avril sur M6, Alexandre Marchon a quitté les cuisines de « Top Chef 2023 ».

Cette semaine, les candidats se déplaçaient à l’hôtel du Crillon à Paris pour vivre l’expérience palace pendant 24 heures. Pendant trois épreuves, les membres de chaque brigade se sont relayés pour préparer des recettes typiques des établissements étoilés, dans le but de faire gagner le plus de points possible à leur équipe. Tombé sur le club-sandwich, Alexandre a réalisé une sucrine en sandwich. Jugé presque à la limite du hors-sujet, il s’est retrouvé en épreuve éliminatoire aux côtés de Mathieu et Jérémie.

Pour ce défi de la dernière chance, le trio des manchettes orange devait réaliser une pièce cocktail dégustée à l’aveugle par les quatre chefs de brigade. Si le visuel de son taco de légumes a été apprécié, les chefs ont trouvé le résultat un peu brouillon et Alexandre a été éliminé. Mais avec la nouvelle mécanique de la saison, il a été rappelé par Hélène Darroze pour participer à la brigade cachée. Il s’est donc retrouvé face à Danny, grand vainqueur de tous les duels, sur une épreuve autour du cœur coulant sucré. Malheureusement pour lui, son soufflé topinambour, café, agrume avec un cœur coulant au chocolat n’a pas réussi à séduire la cheffe et son invité.

Publicitaire de formation, Alexandre a tout plaqué à l’âge de 25 ans pour se lancer dans la cuisine. Le déclic ? Sa victoire à l’émission « Un dîner presque parfait ». Autodidacte, il devient d’abord chef à domicile, puis chef de cuisine, avant de se tourner vers le conseil culinaire. Mais en 2020, entre deux confinements, il décide d’ouvrir son propre restaurant Marchon à Paris.

Après son élimination, il a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost:

Quelles étaient vos motivations pour participer à Top Chef ?

Je voulais participer à une aventure inédite et donner un nouvel élan au restaurant. Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour moi, j’en parle d’ailleurs lors de mon élimination. Ouvrir un restaurant entre deux confinements, ce n’était pas le meilleur des timings. Je voulais aussi retrouver le plaisir de cuisiner. C’est vrai que ça m’a permis d’apprendre plein de choses et de côtoyer d’immenses chefs.

Avez-vous des regrets quant à votre élimination ?

J’aurais aimé aller plus loin et je pense que j’en avais les capacités. Sur l’épreuve du club-sandwich, j’aurais pu faire mieux. J’y ai repensé 50.000 fois. Je suis content de mon parcours, parce que je suis quand même allé assez loin.

En parlant du club-sandwich justement, malgré l’avertissement de votre chef, vous poursuivez sur votre lancée. Pensez-vous avoir eu un excès de confiance comme le dit Glenn Viel ?

Non ce n’est pas un excès de confiance. Quand on a une idée en tête, on est persuadé que c’est la meilleure et qu’elle peut battre les autres. Je suis quelqu’un de très têtu, qui aime aller au bout de ses idées. Et là j’aurais peut-être dû écouter un peu plus mon chef, comme à chaque fois (rires).

«  On ne leur parle que 5 minutes par épreuve »

On vous a vu très stressé sur de nombreuses épreuves...

Dans mon restaurant, je suis tout l’inverse. En temps normal, je prends le temps de bien faire les choses avec mes cuisiniers. On collabore, on fait des essais, le tout, dans un environnement qu’on connaît et qu’on maîtrise. Ce n’est pas le cas à Top Chef où on doit préparer une super assiette en 1 heure. Et c’est ça qui m’a apporté beaucoup de stress.

Au début de votre aventure, les chefs Glenn Viel et Paul Pairet vous veulent dans leur brigade respective. Pourquoi avoir choisi Glenn Viel ?

En fait, lorsqu’il y a eu le même cas de figure avec César, Glenn Viel a parlé de poésie. Ça m’a tout de suite touché. C’est sur ce mot-là que par la suite je l’ai choisi.

Quelle était votre relation avec lui ?

On n’a pas beaucoup de relations avec nos chefs car on les voit très peu. On ne leur parle que 5 minutes par épreuve et après, on nous empêche de les croiser en dehors pour garder cet aspect coaching uniquement pendant les épreuves. J’avais une très bonne relation avec le chef Viel. J’ai énormément de respect et d’admiration pour lui et je suis très fier d’avoir travaillé dans sa brigade.

Que vous a-t-il apporté ?

Il m’a permis d’apporter plus de vision dans mes assiettes. Je me souviens que lorsque je suis parti, il m’a pris dans ses bras et m’a invité à venir dans son établissement L’Oustau de Baumanière. Il m’a dit : « Tu viendras me voir au restaurant et tu comprendras plein de choses ».

Vous intégrez par la suite la brigade cachée pour affronter Danny. C’était une surprise de le retrouver ?

Tous les ans, il y a le retour des éliminés. Donc j’espérais pouvoir en faire partie si j’étais éliminé avant. J’ai été surpris par cette nouvelle mécanique et aussi de retrouver Danny oui. Pour moi, c’est le plus gros technicien de cette saison.

« Thibaut Spiwack m’a dit de rester moi-même »

Sur cette épreuve, vous partez sur un double challenge en réalisant un soufflé au cœur coulant. Considérez-vous avoir pris trop de risques ?

Il y avait pas mal de choses qui m’ont perturbé pendant l’épreuve et pourtant c’est une recette que j’avais déjà faite et que je maîtrise. Encore une fois, quand on prépare ça dans sa cuisine de restaurant avec ses propres ustensiles, le résultat est différent. Là je n’avais pas la bonne vaisselle, j’ai galéré sur les pesées, etc. Je ne regrette absolument pas mon choix même si dans l’esprit, j’étais déjà sorti de la compétition.

C’est-à-dire ?

J’étais déjà retourné dans mon restaurant, j’avais repris mon quotidien, et ça me faisait plaisir de retrouver mes équipes. Du coup, j’avais moins un esprit de compétition.

Les candidats vous surnomment « le président ». Pourquoi ce nom ? 

Déjà, mon nom de famille est assez proche d’un certain président de la République. Ensuite, je fais partie des doyens de la promo, donc c’est peut-être pour ça. C’est Albane qui a trouvé ce surnom au début du concours. Ça a ensuite été adopté par tout le monde et c’est resté. C’est vrai que pendant la compétition, dès qu’il y avait quelque chose à organiser, j’en étais souvent à l’origine. J’ai fait partie des éléments qui ont animé la vie de groupe et il y avait une très bonne ambiance.

Vous êtes ami avec Thibaut Spiwack qui a participé à la précédente saison. Vous a-t-il donné des conseils particuliers ?

Quand j’ai appris que j’avais passé la dernière étape de sélection, j’étais avec lui et un autre ami chef. À ce moment-là, il m’a dit de rester moi-même, de faire ma cuisine, de ne pas faire des choses trop compliquées. Il y a certains conseils que j’ai retenus et d’autres que j’ai oubliés (rires).

C’est vrai qu’il y a certaines épreuves où je me suis un peu perdu sur des choses compliquées. Je me souviens qu’il y a quelques années, quand je regardais l’émission, je me disais que certains candidats devaient faire des choses plus simples, que ça ne servait à rien de faire autant de préparations pour un plat. Je me suis écouté sur certaines épreuves et sur d’autres, un peu moins.

Vous avez participé à « Un dîner presque parfait » en 2012, maintenant Top Chef. On peut dire que vous avez un petit abonnement pour les émissions culinaires.

S’il y a un Pékin Express de la cuisine, je suis partant (rires).

« J’espère que la finale opposera Hugo à Mathieu »

Ressentez-vous déjà dans votre restaurant la notoriété de Top Chef ?

Ce n’est pas la marée que j’espérais, ça se fait doucement pour l’instant. Je pense que ça peut s’expliquer par un climat social très pesant à Paris et aussi l’inflation qui flingue beaucoup les restaurants qui coûtent un peu cher. C’est pour ça que j’ai revu mon offre du soir pour proposer également la carte et pas seulement le menu dégustation. Après, peut-être que dans l’esprit des téléspectateurs, je suis encore en train de tourner l’émission. Donc on verra dans les prochaines semaines si l’effet se fait ressentir.

Un petit prono pour la finale ?

J’espère vraiment que la finale opposera Hugo à Mathieu. J’aime beaucoup la cuisine et le calme d’Hugo. Il a aussi un bagage technique impressionnant, il est déjà sous-chef d’un restaurant 3 étoiles. Et Mathieu a un vrai univers. C’est un bon technicien et il était dans ma brigade, donc j’espère qu’il ira jusqu’en finale.

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