Tony Vairelles condamné à 18 mois de prison ferme en appel pour des violences à

Tony Vairelles a été condamné à 18 mois de prison ferme pour des violences à la sortie d’une discothèque en 2011 (photo d’illustration à Nancy en mars 2022)
Tony Vairelles a été condamné à 18 mois de prison ferme pour des violences à la sortie d’une discothèque en 2011 (photo d’illustration à Nancy en mars 2022)

JUSTICE - Nouvelle condamnation pour Tony Vairelles et ses trois frères. L’ancien footballeur a été à nouveau condamné, ce jeudi 6 juillet, à 18 mois de prison ferme pour des coups de feu à la sortie d’une discothèque de Meurthe-et-Moselle il y a près de 12 ans. Une peine réduite de moitié par rapport au jugement de première instance, qui pourra en outre être aménagée et lui évitera un retour en prison.

Son frère Fabrice a été condamné à une peine identique, ses deux plus jeunes frères Giovan et Jimmy écopant pour leur part de 18 mois de prison dont 12 mois avec sursis. Eux aussi pourront aménager la partie ferme de leur peine.

Lors du procès d’appel à Nancy, en mai dernier, l’avocat général avait requis les mêmes peines qu’en première instance pour tous les protagonistes : trois ans de prison ferme à l’encontre de l’ex-joueur, un à trois ans de prison ferme pour ses frères, et trois à quatre mois d’emprisonnement avec sursis pour les trois vigiles de la boîte de nuit.

Trois vigiles blessés

En octobre 2011, Tony Vairelles et ses frères avaient été accusés d’avoir ouvert le feu et blessé trois vigiles sur le parking d’une discothèque d’Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). Incarcéré pendant cinq mois au début de l’instruction, Tony Vairelles a toujours clamé son innocence ainsi que celle de ses frères. Selon leur version, les deux jeunes frères avaient été expulsés de la boîte de nuit, violentés par trois vigiles. Ils sont ensuite revenus sur les lieux avec leurs deux aînés, Tony et Fabrice.

Après une enquête qui a duré plus de 10 ans et a vu quatre juges d’instruction se succéder, Tony Vairelles avait été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis par le tribunal correctionnel de Nancy en mai 2022 pour « violences en réunion, avec préméditation et avec arme ».

Fabrice Vairelles, son aîné, avait alors écopé de la même peine. Jimmy et Giovan avaient quant à eux écopé de trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis.

Au cours du procès d’appel, le clan a mis en avant la thèse « d’un mystérieux tireur, qui aurait pris leur défense sans que personne ne le voie », avait résumé le substitut du procureur général, selon lequel cette version ne tient pas : « On sait, en raison du calibre des balles retrouvées, qu’au moins deux tireurs ont agi. »

La thèse du « cinquième homme »

Mettant en avant les personnalités des différents protagonistes, « bagarreurs » pour les Vairelles « selon les propos rapportés de certains membres de leur famille », et en face « des agents de sécurité qui, en 15 ans de métier, n’ont jamais eu une seule condamnation », le parquet avait conclu que les frères Vairelles avaient pour « mode de fonctionnement un comportement clanique », qui les a amenés à se faire « justice privée » sur les vigiles.

Me Virginie Barbosa, avocate des Vairelles, avait plaidé la relaxe pour les quatre frères, soulignant que ses clients. « Les experts psys affirment qu’ils n’ont pas d’impulsivité ou dangerosité », avait-elle souligné. « Ce n’est pas un clan de prêts-à-tout, non, ce sont des gens travailleurs, soudés, qui ont le goût du sport et qui respectent les règles. »

« Dans ce dossier, le seul point où les agents de sécurité et nos clients tombent d’accord c’est sur la présence d’un cinquième homme », avait rappelé Me Frédéric Berna, qui assure également la défense des Vairelles avec Me Barbosa. « Mais on ne sait toujours pas qui c’est, or je n’ai pas cette prétention et ce n’est pas mon rôle », avait-il conclu, rappelant au passage le caractère catastrophique d’une enquête anormalement longue.

Prenant la parole en dernier, Tony Vairelles a voulu exclure son père de toute implication dans cette funeste soirée : « C’est salir sa mémoire que d’insinuer cela, c’était une personne respectée et respectable. »

Le footballeur a été sélectionné à huit reprises en équipe de France entre 1998 et 2000. Célèbre pour sa « coupe mulet », il était passé par Lens, Lyon, Bordeaux, Bastia et Gueugnon.

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