Tomber la cravate pour faire des économies d’énergie ? Pedro Sánchez moqué par la presse espagnole

Un Premier ministre prestidigitateur qui tente de faire diversion. C’est l’image employée par La Razón après la conférence de presse de Pedro Sánchez le 29 juillet à Madrid. Tout sourire, et sans cravate, il a invité ses ministres et les Espagnols à “suivre son exemple”. Le quotidien conservateur madrilène accuse le Premier ministre de “détourner l’attention au moyen de sujets secondaires et futiles.”

Cette “déclaration ahurissante” de Pedro Sánchez interroge également le Diario de Sevilla, selon qui il ne s’agissait pas d’une boutade improvisée : “Avec de tels conseillers, qui a besoin d’ennemis ?”. Le quotidien andalou fustige, dans sa tribune au titre moqueur, la “puérilité présidentielle” et ironise : “Si le protocole de Kyoto et l’Agenda 2030 doivent envisager l’importance du port de la cravate l’été, et que le dirigeant d’un pays tourmenté fait une découverte capitale qui se révèle une clé du développement durable, alors nous voici prêts.”

“Ne nous prenez pas pour des imbéciles”

Selon La Razón, qui s’emploie à faire la liste des sujets sensibles sur le bureau du gouvernement, Pedro Sánchez applique une méthode “machiavélique” : “Pendant que nous parlons de choses absurdes, Sánchez, ses porte-parole, ses ministres et sa presse sont occupés à construire un régime qui leur permettra de ne jamais quitter le pouvoir”.

Le Correo Gallego, quant à lui, enjoint également le gouvernement à se ressaisir : “Ne nous prenez pas pour des imbéciles, car la cravate ne déséquilibre pas notre économie, pas plus qu’elle ne résout ses problèmes”, écrit le journal de Galice, qui titre la tribune acide : “La solution à tous nos problèmes : la cravate”.

Une analyse partagée par El Nacional, qui considère “qu’il est plus facile de discuter des économies d’énergie des cravates que d’affronter l’économie en piteux état de l’Espagne, où l’inflation a récemment atteint 10,8 % - taux inédit depuis 38 ans - et plonge dans la pauvreté les plus modestes au sein de la classe moyenne.”

“Les entreprises qui fabriquent et commercialisent les cravates devront surmonter leurs frivolités.”

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