Titanic : pour retrouver le sous-marin disparu, des bateaux, avions et robots déployés dans la zone de l’épave

Un navire des gardes-côtes américains, qui sont à la recherche du Titan disparu lors de sa descente vers le Titanic.
Un navire des gardes-côtes américains, qui sont à la recherche du Titan disparu lors de sa descente vers le Titanic.

INTERNATIONAL - Mobilisation générale. Les garde-côtes américains, épaulés par le Canada, la France et la Norvège, ont déployé des moyens colossaux pour tenter de retrouver le Titan, ce submersible de la compagnie OceanGate Expeditions spécialisé dans l’exploration de l’épave du Titanic, porté disparu depuis dimanche dernier avec ses cinq passagers à son bord.

Et le temps presse puisque selon les gardes-côtes américains interrogés mardi 20 juin, il ne resterait qu’« environ 40 heures d’air respirable » dans l’engin long d’environ 6,5 mètres, qui n’a plus donné signe de vie depuis qu’il a entamé sa descente au large de la côte nord-est américaine.

Les garde-côtes américains, corps des forces armées américaines, ont notamment dépêché trois avions C-130 dans la zone de recherches, à « environ 1 450 km à l’est de Cape Cod », ainsi que trois autres avions de transport C-17.

Des bruits détectés par les sonars

« Les efforts de recherche se sont concentrés à la fois sur la surface avec des avions C-130 qui effectuent des recherches visuelles et radar, et sur la zone sous la surface grâce à des avions P3 (canadiens) qui larguent des bouées sonar », a expliqué le capitaine Jamie Frederik.

Ces dernières ont d’ailleurs recueilli, dans la nuit de mardi à mercredi, « des bruits sous l’eau dans la zone de recherche. En conséquence, les opérations ROV [robots télécommandés] ont été déplacées pour tenter d’explorer l’origine des bruits », a annoncé le premier district des garde-côtes américains sur Twitter.

Le président américain Joe Biden souhaite de son côté que les garde-côtes américains poursuivent leurs recherches et que la marine puisse être mobilisée si nécessaire.

Des dizaines de navires sur place

Le Polar Bear, navire canadien affrété par OceanGate et depuis lequel le submersible a commencé sa descente, aide à faire des recherches en surface. Les garde-côtes canadiens ont de leur côté mobilisé un aéronef CP-140 Aurora, qui « offre des capacités de recherche en surface et de détection acoustique sous-marine », a expliqué le centre de coordination et de sauvetage de Halifax sur Twitter, ainsi qu’un avion Poséidon P8 qui a les mêmes propriétés.

Plusieurs navires canadiens sont également sur place, détaille la BBC. Parmi eux : l’Atlantic Merlin (navire de ravitaillement qui possède un ROV), le Terry Fox (navire brise-glace des gardes-côtes) ou encore le John Cabot (navire scientifique des gardes-côtes). D’autres sont en route, dont le Glace Bay (qui possède une chambre de décompression et apporte l’assistance médicale) ainsi que le Ann Harvey (un brise-glace).

Le robot français « Victor 6 000 »

La France aussi a pour sa part annoncé que l’Institut de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) dépêchait son bateau l’Atalante et son robot appelé Victor 6 000. Ils sont attendus sur place ce mercredi 21 juin dans la journée.

Mis en service en 1999, le robot est un appareil pilotable à distance capable « spécialisé pour les travaux d’océanographie scientifique », « équipé d’un système de navigation performant », détaille la flotte océanographique sur son site. Il peut « mener des campagnes de surveillance et d’exploration de zones, étudier des zones nécessitant l’inspection vidéo et acoustique (...), mener des missions en grande profondeur telles que les opérations sur épaves », est-il précisé.

Victor 6 000, qui pèse 4,5 tonnes, précise Var-Matin, est un cube de trois mètres sur deux et est relié à l’Atalante grâce à un câble de 8 kilomètres. Il est ainsi capable de descendre à 6 000 mètres de profondeur, c’est-à-dire encore plus bas que l’épave du Titanic.

Victor 6000, le robot de l’Ifremer dépêché dans la zone de disparu du Titan
Victor 6000, le robot de l’Ifremer dépêché dans la zone de disparu du Titan

Enfin, un navire polyvalent équipé de deux robots sous-marins autonomes s’est joint aux opérations, a annoncé ce mercredi 21 juin son propriétaire, le groupe norvégien de services pétroliers DOF. Le Skandi Vinland est arrivé sur le site où les recherches ont lieu mardi à environ 19h heure locale, a précisé DOF dans un communiqué, « pour contribuer aux efforts de recherches qui sont regroupés sous le commandement des garde-côtes américains ».

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