Des "tirs de joie" meurtriers après la présidentielle au Tchad : "Le corps de ma femme a été criblé d’éclats"

Des tirs de "célébration" ont fait des morts et des blessés au Tchad, le soir du 9 mai, après l'annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle. À l’origine de ces tirs, des militaires et des hommes habillés en civil. Les autorités assurent "déplorer" ce qu'il s’est passé mais n’ont toujours pas publié le bilan des victimes. Deux habitants de la capitale N’Djaména, dont les familles ont été victimes de ces tirs, témoignent.

Des tirs nourris d’armes de guerre en guise de "célébration" : c’est ce qui s’est produit à N’Djaména, la capitale tchadienne, le soir du 9 mai, à la suite de la communication des résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle, qui s’était tenu trois jours plus tôt. La commission électorale a annoncé la victoire, dès le premier tour, du président de transition Mahamat Idriss Déby Itno, le fils d’Idriss Déby, avec 61,03 % des voix, devant le Premier ministre Succès Masra (18,53 %). Le résultat a été contesté par l’opposition mais confirmé le 16 mai par le Conseil constitutionnel.

Le soir du 9 mai, ces tirs ont notamment retenti dans le quartier Ridina, dans le Ve arrondissement de N’Djaména, à partir de 21 h environ, faisant plusieurs victimes.

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