Thierry Marx prend la tête de l’UMIH, principal syndicat patronal de la restauration

(FILES) In this file photo taken on June 15, 2022, French chef Thierry Marx poses for a photo in the kitchen of Madame Brasserie, his latest restaurant set on the first floor of the Eiffel Tower in Paris. - Michelin starred chef Thierry Marx is elected president of the Umih employers' union for the hotel and restaurant sector on October 27, 2022. (Photo by Emmanuel DUNAND / AFP)

RESTAURATION - Il est désormais le chef des chefs. Le médiatique chef étoilé Thierry Marx a été élu ce jeudi 27 octobre président du principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, l’Umih.

Il l’a emporté au second tour avec 71,66% des voix, précise un communiqué de l’organisation, face au restaurateur Stéphane Manigold, rendu célèbre pendant la crise sanitaire, par sa victoire médiatisée face à l’assureur Axa qui refusait d’indemniser les restaurateurs pour les périodes de confinement.

Connu du grand public pour son rôle de juré sévère mais bienveillant durant cinq saisons dans l’émission culinaire « Top chef », soucieux depuis vingt ans, de l’impact social et environnemental de ses activités, Thierry Marx a été « très applaudi, à l’annonce » de cette victoire nette, précise un communiqué de l’Umih, envoyé dans la foulée. «  Il souhaite s’inscrire dans un esprit de rassemblement et d’efficacité au service des adhérents » de l’organisation « et, plus largement de toute la profession », poursuit ce texte.

Eric Abihssira, président de la Fédération de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme (FHRT) de Nice Côte d’Azur, gérant du restaurant Côte Lounge à Nice, et à la tête de l’hôtel 4 étoiles « Best Western Plus Nice Cosy », devient vice-président de l’Umih.

Un chef au parcours engagé

À l’AFP, il expliquait mardi vouloir « aller vers un syndicat professionnel qui soit davantage force de proposition que d’opposition, notamment sur l’impact social et environnemental, l’attractivité et la formation des personnels . Une industrie qui représente 7% du PIB et emploie 1,3 million de personnes est « en devoir d’améliorer le traitement de ses salariés », avec une meilleure mutuelle santé notamment, estimait-il.

Un engagement de plus pour un chef qui emploie 20% de personnes en insertion, s’efforce de réduire l’impact carbone (livraison, gestion optimisée des déchets, de l’eau, l’énergie...) de ses assiettes et prône le label du « bien manger » Bleu-Blanc-Cœur, et transmet son savoir dans ses écoles « Cuisine mode d’emploi(s) ».

Parfois critiqué pour ses partenariats avec des marques ou des enseignes de la grande distribution telles que Lustucru ou Intermarché, il veut « grignoter des parts de marché sur la malbouffe » pour « reconquérir le public populaire », disait-il récemment dans un entretien au Monde.

« En Italie, en Espagne, au Portugal, on trouve encore une cuisine accessible, en lien avec l’agriculture locale, rurale. En France, on a perdu ça », ajoutait Thierry Marx, pour qui « l’alimentation est un combat politique ».

Cet ancien militaire, ceinture noire de karaté à la voix douce a appris le métier de pâtissier avec les Compagnons du Devoir avant de se former dans des restaurants de renommée internationale tels Ledoyen, Taillevent ou Robuchon.

Grand voyageur, fin connaisseur de l’art de vivre nippon et de sa gastronomie, Thierry Marx propose une cuisine aux saveurs avant-gardistes au Sur Mesure, deux étoiles au Guide Michelin. Il fut l’un des chefs de file de la cuisine moléculaire, et a repris en juin les cuisines de la brasserie de la tour Eiffel.

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