"The White Lotus", "Sex Education"... les séries s'arrachent les chansons de Sacha Distel

Près de 20 ans après la mort du chanteur français, ses tubes résonnent plus que jamais dans des productions internationales.

Sacha Distel, nouvelle coqueluche des séries américaines? Dix-huit ans après sa mort, le chanteur français star des années 1960 connaît une nouvelle jeunesse outre-Atlantique. Son œuvre résonne de nouveau, de shows à succès en campagnes de publicités, attirant un nouveau public sur les plateformes de streaming.

À commencer par Tu danses dans mes bras ou Y en a qui font ça, que l'on a récemment entendues dans la saison 2 de la série Netflix Special. Une adaptation italienne de cette deuxième chanson intitulée Facile da dire, a quant à elle habillé la deuxième saison de The White Lotus, qui vient de s'achever sur la chaîne américaine HBO, nimbée d'un succès public et critique.

"Une reconnaissance du grand public"

Les fans de Sex Education ont eux aussi pu entendre Sacha Distel dans la saison 3, où son titre Allez donc vous faire bronzer a été utilisé. Cowboy Bebop chez Netflix, Dollface sur Hulu, Daisy Jones & the Six bientôt sur Prime Video... toutes les plateformes succombent au charme suranné du chanteur français. De quoi réjouir Laurent Distel, son fils, qui gère le catalogue de l'artiste:

"On réentend ses chansons à nouveau (...) c'est une sorte de reconnaissance du grand public et j'en suis très heureux et fier."

Les marques, elle aussi, s'arrachent ses morceaux. Comme l'hôtel Palms de Las Vegas, dont la campagne de publicité, sortie en 2018, met en scène la destruction de l'établissement sur le tube de 1962 Oh la belle vie.

L'an passé, les glaces Magnum ont eu la même idée en habillant leur campagne du titre The Good Life, du crooner Tony Bennett, reprise américaine de cette même chanson.

Pas moins de 22 chansons de Sacha Distel ont été utilisées par diverses productions en 2022.

Des pépites

Comment expliquer un tel succès? D'abord, parce que les superviseurs musicaux explorent les catalogues à la recherche de pépite pour illustrer les séries. Les chansons très bien arrangées de Sacha Distel, à la tonalité très jazz ou bossa nova, et souvent interprétées dans plusieurs langues, ont ainsi de quoi séduire un public international.

Son fils reste discret sur l'argent généré, évoquant simplement une fourchette allant de 5000 à 100.000 euros.

Discret sur les questions financière, son fils évoque simplement une large fourchette de 5000 à 100.000 euros, pour l'achat des droits des chansons.

Ces utilisations, qui remettent les morceaux à la mode, ont également des répercussions sur les chiffres d'écoute sur les plateformes de streaming, comme le prouvent certains commentaires des auditeurs, tels que: "Je suis là à cause de telle série".

"En streaming, on le voit tout de suite: c'est amusant, dès qu'il y a une série on voit des pics d'utilisation sur la chanson, ça a beaucoup d'effet", indique ainsi Laurent Distel.

Article original publié sur BFMTV.com

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