“Théâtrale et kaléidoscopique”, Gérone enchante le football espagnol

“Rien n’a changé en 2024. […] Gérone gagne et [le stade de] Montilivi vibre en voyant son équipe dévorer ses rivaux.” Le 2 janvier, le Gérone FC a entamé son année en assommant un gros gibier de la Liga espagnole, l’Atlético de Madrid, battu 4-3 en Catalogne au terme d’un “match épique” qui a enflammé le journal local, Diari de Girona.

“Ce n’est certainement pas mérité”, tant “l’Atlético a longtemps dominé Gérone”, concède le chroniqueur du Diari, Marc Brugués. Néanmoins, cette 15ᵉ victoire en 19 matchs de championnat permet à “l’équipe de la ville la plus indépendantiste de Catalogne” selon le quotidien de centre droit La Vanguardia − d’occuper la première place du classement à la mi-saison, à égalité de points (48) avec le Real Madrid, à la surprise générale.

Tandis que Gérone se rend à Almería dimanche 14 janvier pour entamer la phase retour de la Liga, toute la ville rêve maintenant de “faire une Leicester”, observe la presse espagnole : gagner le championnat national en déjouant tous les pronostics, comme le club anglais l’a fait lors de la saison 2015-2016 de Premier League.

Petit Poucet

Sur le papier, l’effectif du modeste Gérone FC, autour de son milieu de terrain et capitaine Aleix García, ne dénombre aucune grande star du ballon rond. En coulisse, le club ne compte que 9 700 abonnés et environ 12 000 socios (membres cotisants), affiche un budget annuel parmi les plus faibles de la Liga et possède un stade d’à peine 14 000 places, le plus petit du championnat. Depuis sa création, en 1930, l’entité a toujours évolué dans l’ombre de ses grands voisins catalans, le FC Barcelone et l’Espanyol, et n’a accédé à l’élite du football espagnol pour la première fois qu’en 2017.

Alors, s’interrogent les médias, quels sont les secrets du “phénomène” Gérone FC, porte-étendard d’une ville de 100 000 habitants et de sa province éponyme ?

Fin septembre, le journal généraliste El País, charmé par les performances des Rouge et Blanc, l’affirmait :

“Gérone n’a jamais laissé indifférent.”

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