«Terremer», la totalité d'un monde magique

En 1968, Ursula K. Le Guin imaginait «Terremer», un fascinant archipel peuplé de magie et de dragons. Pour le cinquantième anniversaire de sa création paraît l'intégrale du cycle de fantasy de l'Américaine qui le dota d'une déclinaison «féministe».

«Harry Potter, en mieux.» C’était le commentaire des auteurs des 100 chefs-d’œuvre incontournables de l’imaginaire (1) pour qualifier la série Terremer. Ils faisaient remarquer que, trente ans avant le magicien de J.K. Rowling, Ursula Le Guin imaginait l’Epervier, un apprenti mage aux prises avec des forces surnaturelles. Le récit de ses aventures apparaissait aussi comme un prétexte à la description d’un monde sublime et poétique. L’Américaine, disparue le 22 janvier 2018, savait à merveille façonner des univers cohérents. Voici venue la publication intégrale du cycle Terremer – avec en prime une nouvelle inédite – à l’occasion de son 50e anniversaire.

Quatre ans avant sa vraie naissance, Terremer se trouvait déjà en germe dans deux histoires publiées en 1964, relate en février 2016 Ursula K. Le Guin, dans une introduction à l’édition intégrale américaine illustrée. En 1968, un éditeur lui réclame un roman de fantasy jeunesse. L’écrivain s’asseoit et dessine une carte, celle de Terremer et de toutes ses îles. «Ledit plan me servait d’outil de travail. Un navigateur a besoin d’une carte. Si mes personnages prenaient la mer, je devais savoir quelles distance séparaient les îles les unes des autres, et dans quelle direction ils devaient naviguer pour les rallier», ajoute-t-elle dans son introduction.

Les trois premiers tomes sont parus en cinq ans (1968, 1970 et 1972), puis l’auteur a repris le cycle en 1990, à 60 ans. «Entre-temps, cette perception de la société que nous sommes réduits à appeler féminisme (malgré l’absence flagrante de son terme opposé, le masculinisme) avait grandement prospéré. […] Sans les écrivains et penseurs féministes des années 70 et 80, j’ignore si je serais un jour parvenue à identifier (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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