Les tensions entre l’Éthiopie et la Somalie montent d’un cran

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed prend la parole à la tribune de l'Union africaine, à Addis-Abeba.  - Credit:AP/SIPA
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed prend la parole à la tribune de l'Union africaine, à Addis-Abeba. - Credit:AP/SIPA

L'incident s'est déroulé samedi 17 février dans l'après-midi. La cérémonie d'ouverture du 37e sommet des chefs d'État de l'Union africaine (UA) venait de s'achever lorsqu'un conseiller du président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a fait irruption dans la salle de presse pour annoncer une adresse aux médias imprévue. « La sécurité éthiopienne m'a empêché de sortir de mon hôtel ce matin », assure Hassan Cheikh Mohamoud, une trentaine de minutes plus tard. Le dirigeant somalien aurait alors appelé à la rescousse son homologue djiboutien, Ismaël Omar Guelleh.

« Lorsque nous avons atteint le quartier général de l'UA, le président de la République de Djibouti et moi-même avons de nouveau été bloqués », poursuit le représentant somalien. Les Éthiopiens livrent une version très différente, en accusant la délégation somalienne d'avoir enfreint le protocole sécuritaire. La scène intervient un mois et demi après la conclusion d'un accord de principe entre l'Éthiopie et le Somaliland. Il est question, pour la deuxième nation la plus peuplée du continent, d'ouvrir sa propre base navale et de bénéficier d'un accès aux services maritimes commerciaux au sein du port de Berbera, situé dans cette région autonome rattachée, officiellement, à Mogadiscio. L'Éthiopie prétend ainsi vouloir sortir de son enclavement, mais la méthode a été très mal perçue.

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