La tectonique des plaques aurait commencé bien plus tôt que ce que l’on pensait

En juin, on apprenait qu’il y avait déjà de l’eau douce et des terres émergées sur Terre il y a quatre milliards d’années, ce qui avançait de 500 millions d’années la présence d’eau douce sur notre planète. Cette semaine, “des chercheurs révèlent que la tectonique des plaques – la machinerie géologique de la Terre qui fait flotter des morceaux géants de la croûte terrestre sur le manteau – aurait commencé bien plus tôt que ce que pensent beaucoup de scientifiques”, rapporte Science. De quoi bouleverser l’histoire ancienne de notre planète.

Pour en arriver à cette conclusion, Ross Mitchell et ses collègues géophysiciens de l’Académie chinoise des sciences ont analysé des cristaux de zircon très anciens, c’est-à-dire des minéraux que l’on trouve dans la croûte terrestre, grâce à un algorithme d’intelligence artificielle.

Publiés dans Proceedings of the National Academy of Sciences, les résultats sont en faveur de l’existence de mouvements tectoniques seulement quelques centaines de millions d’années après la formation de la Terre. Il est généralement admis que la tectonique des plaques aurait commencé il y a plus de trois milliards d’années. Cela aurait eu lieu un milliard d’années avant si ces résultats étaient confirmés par d’autres études.

Une hypothèse qui a le vent en poupe

Avancer la date d’apparition de la tectonique des plaques n’a rien d’anodin, dans la mesure où “les mouvements tectoniques auraient pu être à l’origine de la formation de la première terre non immergée, ce qui aurait aidé à l’apparition de la vie”, indique le magazine scientifique. Pour Ross Mitchell, “la Terre aurait été habitable pendant l’Hadéen [première période de l’histoire de la Terre]”.

Le magazine Science indique que l’hypothèse d’une tectonique précoce est de plus en plus partagée dans la communauté des géophysiciens. Pour Roger Fu, de l’université Harvard, aux États-Unis, l’idéal serait de travailler sur des zircons provenant d’un autre endroit que les Jack Hills, en Australie, afin de montrer que l’on a bien affaire à un phénomène global et non local. Aujourd’hui, toutes les études géologiques qui remontent le plus loin possible dans le passé reposent sur la seule analyse de zircons retrouvés dans les sols de l’Outback australien.

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