Au Tchad, une présidentielle ouverte qui se tient dans un climat de tension

Les Tchadiens s’apprêtent à se rendre aux urnes, ce lundi, pour une présidentielle censée mettre fin, partiellement du moins, à une transition qui a duré trois ans. Ce scrutin, que beaucoup pensaient « joué d’avance », se tient après trois semaines d'une campagne électorale qui aura finalement suscité de l’engouement, mais aussi des tensions.

« Ici, nous sommes à la Faculté des sciences exactes et appliquées. On nous a promis des bourses, des puces, la restauration, mais on n’a rien eu, il fait horriblement chaud et nous sommes dans des salles de cours sans climatisation, nous n’avons aucun laboratoire et on habite dans des quartiers qui n’ont pas eu d’électricité depuis plus d'un ou deux mois alors que le Tchad est un pays pétrolier », s’emporte Nicaise un étudiant de 25 ans, sous les vivats de nombreux condisciples, à l’entrée de sa faculté, sur la route de Farcha.

Nicaise pour qui « ce n’est qu’une petite partie des problèmes que nous sommes confrontés tous les jours », rappelle qu’ils sont pourtant de « futurs cadres sans aucun espoir pour demain, car c'est le chômage qui nous attend ». Au Tchad, des milliers de jeunes diplômés se rabattent sur de petits métiers tels que « clando », moto-taxi, faute d’un travail bien rémunéré. « Il faut que les choses changent lundi pour la présidentielle », s’est-il écrié encore une fois sous les applaudissent d’une vingtaine d’étudiants, tous en sueur. Il fait 44 °C à l’ombre en ce début d’après-midi.

Dix candidats pour un poste de président


Lire la suite sur RFI