Taxi Driver (Arte) : Robert De Niro s'est-il vraiment rasé la tête pour son rôle ?

Une descente aux enfers

Vétéran du Vietnam, Travis Bickle (Robert De Niro) est chauffeur de taxi à New York. Instable et asocial, il préfère travailler la nuit. Révulsé par ce qu’il voit dans les quartiers chauds, il décide de libérer Iris (Jodie Foster), une prostituée de 12 ans… Fascinant portrait d’un homme sombrant dans la violence, le film est porté par un De Niro au sommet de son art.

La méthode De Niro

Pour préparer ce rôle, l’acteur étudie les maladies mentales, travaille pendant un mois, quinze heures par jour, en tant que chauffeur de taxi, et rencontre des soldats qui lui racontent leurs terribles souvenirs du Vietnam. En revanche, il refuse de sacrifier sa chevelure : quand Travis apparaît avec une coupe mohawk, il porte une capuche de latex et un postiche créés par le maquilleur Dick Smith : « Pour rendre l’effet réaliste, j’ai vaporisé des cheveux coupés en tout petits bouts sur l’adhésif dont j’avais enduit la calotte. Beaucoup de gens ont cru que De Niro s’était rasé la tête ! »

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Le point de vue d’un désaxé

« En lisant le scénario de Paul Schrader, j’ai été captivé par la description des pathologies de la solitude dont souffre Travis », raconte Scorsese. En nous faisant entendre ses pensées en voix off dès les premières images, le maestro adopte d’emblée le point de vue de son héros en plein basculement dans la folie.

Une création prémonitoire

En décrivant une Amérique obsédée par le spectacle de la violence, où chacun peut acheter des armes de guerre, Taxi Driver annonçait, dès 1976, la multiplication des passages à l’acte sanglants de solitaires perturbés.

Taxi Driver : ce lundi 9 mars 2020, à 20h50 sur Arte.

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