Taxe sur les profits des banques : l’Italie corrige le tir pour calmer la tempête boursière

Le gouvernement de Giorgia Meloni a annoncé vouloir taxer les « surprofits » des banques avant d'annoncer instaurer un plafond sur cette même taxe.   - Credit:BEATA ZAWRZEL / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Le gouvernement de Giorgia Meloni a annoncé vouloir taxer les « surprofits » des banques avant d'annoncer instaurer un plafond sur cette même taxe. - Credit:BEATA ZAWRZEL / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Les titres des banques italiennes, en forte chute mardi 8 août, ont repris des couleurs mercredi matin à la Bourse de Milan, après la décision du gouvernement de Giorgia Meloni de mettre un plafond à la taxe sur leurs « surprofits ». « Afin de préserver la stabilité des institutions bancaires », le décret prévoit « un plafond pour la contribution, qui ne peut excéder 0,1 % du total des actifs » d'une banque, a annoncé mardi soir le ministère de l'Économie, soucieux de calmer la tempête boursière.

La décision surprise de la coalition gouvernementale de droite et d'extrême droite de prélever une taxe de 40 % sur les « surprofits » des banques générés par la hausse des taux d'intérêt avait provoqué mardi la dégringolade des titres du secteur financier en Bourse. Cette mesure avait pour objectif de compenser le coût pour les ménages et les entreprises de l'envolée des taux d'intérêt.

Intesa Sanpaolo et Unicredit ont ainsi perdu respectivement 8,6 % et 5,9 % à la clôture. Monte dei Paschi di Siena a dévissé de 10,8 %, Bper Banca de 10,9 % et Banco Bpm de 9 %. Mercredi matin, Intesa Sanpaolo gagnait 2,3 % et sa concurrente Unicredit progressait de 4 % vers 10 h 30, à l'instar des autres titres du secteur bancaire.

Une mesure annoncée pour durer un an

« Nous disons depuis des mois que la Banque centrale européenne (BCE) a tort de relever les taux d'intérêt », et cette taxation en « est la conséquence inévitable », a assuré mardi le vice-Premier ministre Antonio Tajan [...] Lire la suite