Tariq Ramadan remis en liberté, et après ?

Tariq Ramadan en mars 2016 à Bordeaux.

Après dix mois de détention provisoire, Tariq Ramadan, mis en examen pour trois viols dont l'un en Suisse, retrouve la liberté mais a perdu l'essentiel de ses soutiens.

Personne n’aurait parié un kopeck, au début de cette semaine, sur une possible remise en liberté de Tariq Ramadan, mis en examen pour viols et incarcéré depuis le 2 février 2018. C’est pourtant chose faite. Sa famille elle-même envisageait de nouvelles actions face aux refus répétés de la justice. L’audience de jeudi, un recours devant la cour d’appel de Paris après le quatrième rejet le 8 novembre d’une demande de libération, apparaissait presque comme une formalité. Ça n’a pas été le cas… mais un véritable coup de théâtre !

La cour d’appel de Paris a considéré jeudi soir, selon la décision que Libération a pu consulter, qu’il «n’était pas démontré que la détention provisoire serait encore l’unique moyen d’éviter une pression sur les témoins et les parties civiles ou de garantir son maintien à la disposition de la justice.» Exit aussi le risque de fuite à l’étranger, régulièrement avancé depuis dix mois pour refuser la remise en liberté du théologien. «Je n’ai pas à fuir, je suis totalement innocent de ce dont on m’accuse […] Je vais rester en France et défendre mon honneur et mon innocence», a déclaré, jeudi lors de l’audience, Tariq Ramadan qui a parlé pendant plus de vingt minutes pour plaider sa cause. Fait très exceptionnel, celle-ci était publique. Sa fille Maryam et une dizaine de ses soutiens étaient notamment présents.

Plaignantes malmenées

Sa sortie de détention s'accompagne d'une remise de caution de 300 000 euros, de son passeport suisse, d'une interdiction de sortie du territoire et de prendre contact avec certains témoins et les plaignantes. Tariq Ramadan a également l’obligation de pointer une fois par semaine au commissariat et de résider en région parisienne. Des conditions, selon des sources proches du dossier, relativement sévères.

Pour les plaignantes, très (...)

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