Le télescope James Webb a découvert un potentiel océan sur une exoplanète
ESPACE - Un océan. Voilà la potentielle découverte du télescope James Webb sur l’exoplanète K2-18b a expliqué dans un communiqué, ce lundi 11 septembre la NASA. Selon les dernières données apportées par James Webb, il est possible que cette exoplanète soit recouverte d’un océan d’eau liquide.
Située à environ 120 années-lumière de la Terre, elle gravite dans la zone habitable de son étoile, K2-18, dont elle tire son nom. Niveau taille, cette exoplanète est 8,6 fois plus grosse que la Terre. Si cette découverte venait à être confirmée, cela ferait de K2-18b une planète-hycéan.
Une planète hycéanique
Ce terme, hycéan, est issu de la contraction entre les mots hydrogène et océan. Il s’agit d’un type hypothétique d’exoplanète chaude explicité en 2021 par des astronomes de l’Université de Cambridge. Les planètes-hycéan sont recouvertes d’eau et dotées d’une atmosphère riche en hydrogène. Autant de conditions idéales pour abriter la vie.
« Traditionnellement, la recherche de vie sur les exoplanètes s’est concentrée principalement sur les planètes rocheuses plus petites, mais les mondes hycéaniques plus vastes sont nettement plus propices aux observations atmosphériques », a déclaré Nikku Madhusudhan, astronome à l’Université de Cambridge et auteur principal de l’article détaillant les découvertes de James Webb.
The Webb telescope has detected carbon dioxide and methane in the atmosphere of exoplanet K2-18 b, a potentially habitable world over 8 times bigger than Earth. Webb’s data suggests the planet might be covered in ocean, with a hydrogen-rich atmosphere: https://t.co/qN1SqCfFt1 pic.twitter.com/yoXF3flsUl
— NASA Webb Telescope (@NASAWebb) September 11, 2023
Habitable ou non ?
Auparavant, le télescope spatial Hubble avait déjà découvert de la vapeur d’eau dans l’atmosphère de K2-18b. James Webb a depuis poursuivi ses recherches et détectés deux éléments dans l’atmosphère de cette exoplanète : du méthane et du dioxyde de carbone. Selon la Nasa, ces indices, combinés à une pénurie d’ammoniac, confortent l’idée selon laquelle la planète cache un océan sous son atmosphère.
Plus intéressant encore, du sulfure de diméthyle (DMS) a été détecté. Sur terre, cette molécule est produite uniquement par des organismes vivants. La majeure partie présente dans l’atmosphère est par exemple émise par le phytoplancton des environnements marins. Mais cela ne prouve pas forcément qu’il y a de la vie sur cette exoplanète.
D’ailleurs, les chercheurs ne sont même pas certains qu’elle puisse être habitable. Sa grande taille « signifie que l’intérieur de la planète contient probablement un vaste manteau de glace à haute pression, comme Neptune, mais avec une atmosphère plus fine, riche en hydrogène et une surface océanique » explique dans un communiqué la Nasa. Et s’il se pouvait qu’un océan recouvre sa surface, il est peut-être trop chaud pour être habitable.
Cette découverte reste malgré tout prometteuse, et de nouvelles recherches vont être menées avec le spectrographe MIRI (Mid-Infrared Instrument) du télescope. L’objectif est de valider ces nouvelles informations et d’en obtenir de nouvelles sur les conditions environnementales de K2-18 b.
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