Télétravail, congés imposés… Un salarié sur deux s'attend à des mesures de son employeur pour les JO

Les craintes liées à l'organisation des Jeux olympiques de Paris vont-elles éclipser l'enthousiasme lié à l'événement et à ses épreuves sportives? C'est en tout cas ce qui ressort pour le moment d'un sondage* réalisé par Opinionway pour le cabinet de conseil spécialisé dans les questions RH, Alight, dont les résultats sont dévoilés ce lundi 22 avril.

D'après ces travaux, près d’un salarié sur deux (48%) redoute en effet cette période olympique qui aura lieu du 26 juillet au 11 août et pour laquelle plus de 15 millions de visiteurs sont attendus.

Cette appréhension est plus marquée encore pour les personnes habitants en Île-de-France ou dans un des agglomérations accueillant les Jeux puisque 69% d'entre elles disent redouter la période.

Un salarié sur quatre a reçu des directives claires

Quatre employés de bureau sur dix estiment aussi que la période des Jeux aura des conséquences directes ou indirectes sur l'organisation de leur entreprise en termes d'organisation de travail, de transports ou encore de congés. Et 61% des salariés travaillant dans l'une des villes accueillant une ou plusieurs épreuves de la compétition anticipent une réorganisation interne.

Et si seulement 24% des salariés affirment, à ce stade, avoir reçu des directives claires concernant l'organisation du temps de travail pendant la période olympique, une majorité d'entre eux a une idée bien précise des mesures qu'il faudrait prendre.

Près d'un salarié francilien sur deux veut du télétravail à 100%

52% d'entre eux trouveraient logique que les entreprises imposent du télétravail ou des congés. Cette proportion grimpe à 61% pour les jeunes de moins de 35 ans.

Ils sont même trois salariés interrogés sur dix à affirmer qu'ils demanderont de télétravailler à temps plein pendant les Jeux olympiques, conformément à ce qu'a recommandé la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse en décembre. Une proportion qui représente presque un salarié sur deux (47%) chez les travailleurs franciliens.

Sans surprise, parmi les principales sources d'appréhension, on retrouve en tête l'affluence voire la saturation du réseau de transports en commun.

Affluence, hausse des tarifs et difficultés de déplacement

Des craintes que les Parisiens semblent avoir tout particulièrement à l'esprit. D'après une autre étude** menée par Onepoll pour la plateforme de location de logement Abritel, 75% des personnes résidant dans la capitale "s’attendent à plus de monde dans les transports publics".

Mais ils sont aussi "73% à craindre "une augmentation des tarifs dans la région", 71% à anticiper "des difficultés de déplacement" et 66% à appréhender la foule dans les rues.

Quant à l'ensemble des salariés français, ils sont 73% à déclarer qu’ils éviteront au maximum les déplacements liés au travail pendant cette période, selon le sondage d'Alight. Enfin, 76% d'entre eux affirment qu'ils éviteront les régions concernées pendant l'événement.

*Le sondage a été réalisé, entre le 21 et le 27 février 2024, auprès de 1.002 salariés de bureau représentatifs de la population française salariée âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

**L'enquête a été réalisée auprès de 1.000 adultes résidant à Paris du 20 au 22 mars 2024.

Article original publié sur RMC Sport