Dans la tête du prolifique chorégraphe Wayne McGregor

Crâne rasé, sourcils blonds translucides, regard bleu profond. Des portraits parus dans la presse ces dernières années transparaissent de la froideur, au mieux de la distance. Wayne McGregor est tout son contraire.

Une grande douceur et une passion contagieuse émanent du quinquagénaire souriant qui se présente dans le hall de son hôtel, deux jours avant la première de sa très attendue dernière création, Deepstaria, présentée en ouverture du 44^e Festival Montpellier Danse*. Dans sa tenue de sport ample noir intégral, excepté les baskets d'un blanc immaculé, il avance d'une démarche quasi féline. Ses bagages ont été égarés entre deux avions, il s'en amuse. Il en faudrait davantage pour entamer l'enthousiasme de la star mondiale qui vient d'être fait chevalier par Charles III.

L'exploration de « l'intelligence du corps »

En trente-trois années de carrière, le danseur et chorégraphe britannique a signé une centaine de mises en scène, allant d'expériences mêlant la danse avec la génétique et les neurosciences à des shows populaires comme ABBA Voyage. « Mon travail est un seul très long processus autour de l'intelligence du corps », résume Wayne McGregor. Et il a poussé loin son exploration, « utilisant les nouvelles technologies pour comprendre le corps, tout comme la science les utilise pour avancer dans la recherche sur la conscience ou la cognition », nous explique-t-il.

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