Syrie : pause dans l'offensive turque, Amnesty évoque des "crimes de guerre"

Un convoi de civils kurdes est arrivé la nuit dernière à Bardarash, une ville du Kurdistan irakien, en provenance de Syrie. Ils ont franchi la frontière pour fuir l 'offensive militaire turque. Une offensive pour le moment stoppée, à la faveur d'un cessez-le-feu. " Je suis vraiment content qu'il y ait ce cessez-le-feu, dit un réfugié kurde . J'espère qu'on pourra bientôt rentrer chez nous. Pour le moment, la situation est trop instable. Mais dès que la sécurité sera vraiment rétablie, alors, on rentrera. " "Comme deux gamins" Le président américain s'est félicité de ce cessez-le-feu obtenu ce jeudi à Ankara sous la pression de Washington. " C'est un grand jour " pour les Etats-Unis, la Turquie et les Kurdes, a estimé Donald Trump. Au cours d'un meeting à Dallas, au Texas, il a indiqué avoir sciemment décidé de laisser les Turcs et les Kurdes se lancer dans cette bataille parce qu'ils étaient "comme deux gamins" qui avaient besoin de se bagarrer. C'est le vice-président américain Mike Pence qui a annoncé ce jeudi soir la suspension de l'offensive turque. Une suspension pour une durée de 5 jours, le temps que les forces kurdes se retirent du secteur concerné, soit une bande de 32 kilomètres de large, censée se transformer à terme en "zone de sécurité". "Une simple pause" " Crimes de guerre " L'offensive turque a été lancée le 9 octobre. Le bilan humain est difficile à établir de manière indépendante. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) avance une centaine de civils tués. De son côté, l'ONG Amnesty international affirme que les forces turques et leurs supplétifs syriens se sont rendus coupables de " crimes de guerre ", dont des " exécutions sommaires " et des attaques meurtrières contre des civils. " Les informations recueillies fournissent des preuves accablantes d'attaques sans discriminations contre des zones résidentielles ", selon l'ONG. - avec agences -