Syrie: qui se cache derrière l’Armée de la conquête ?

Des combattants du groupe Ahrar al-Sham,dans la province d'Idlib, fin mai.

Au sein du regroupement salafiste, les jihadistes de Ahrar al-Sham tentent de paraître modérés pour bénéficier de l’appui des Américains et contrôler une future «zone protégée» dans le nord du pays.

Explosions et tirs de canon sont familiers aux oreilles des habitants de ce coin de Turquie, superbe paysage en d’autres circonstances, où l’Euphrate sert de frontière naturelle entre les trois protagonistes de la nouvelle guerre. Dans ce kilomètre carré de tous les dangers, on n’entendait jusque-là que les bruits des combats, côté syrien, entre les forces de l’Etat islamique et celles du PYD, branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ces derniers jours, ce sont les chars turcs qui tirent depuis Karkemish sur l’autre côté de la rivière, visant tantôt le village kurde de Zor Maghar, tantôt la localité syrienne de Jerablus, où l’on peut distinguer au loin le drapeau noir de l’Etat islamique (EI).

Ce dernier point de frontière encore tenu par les hommes de l’organisation terroriste serait justement la limite est du projet de «zone tampon» en territoire syrien, qui doit s’étendre sur une centaine de kilomètres vers l’ouest, le long de la frontière, jusqu’au village de Marea, au nord d’Alep. Réclamée avec insistance depuis plus d’un an par la Turquie et la rébellion syrienne, la «zone protégée», libérée à la fois de l’EI et des Kurdes et abritée des raids aériens du régime de Bachar al-Assad, est présentée comme un sésame pour changer la donne dans le conflit syrien.

Le retour des réfugiés

Son acceptation de principe par les Etats-Unis a été la clé du changement de cap de la Turquie, désormais engagée dans la lutte contre l’Etat islamique. «Cette zone dans le nord de la Syrie pourrait permettre le retour de 1,7 million de réfugiés syriens», a même déclaré lundi Recep Tayyip Erdogan, le président turc, pour convaincre l’opinion des avantages de la guerre dans laquelle il vient de lancer le pays. «Si l’on pouvait rentrer chez nous sans plus craindre ni les (...)

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