Le "syndrome de la Havane" détecté à Paris et à Genève

Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, le 7 janvier 2022 lors d'un point presse à Washington. (Photo: POOL New via Reuters)
Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, le 7 janvier 2022 lors d'un point presse à Washington. (Photo: POOL New via Reuters)

ÉTATS-UNIS - Maux de tête, sensation de vertige, problème d’équilibre, troubles de la vision, etc. Le mystérieux “syndrome de la Havane”, qui touche des diplomates américains après qu’ils ont entendu des sons très aigus, a fait son apparition pour la première fois à Cuba en 2016. L’“attaque acoustique” aurait également touché, cet été, des personnes au sein des missions diplomatiques américaines de Paris et Genève, selon les informations du Wall Street Journal, dece jeudi 13 janvier.

Selon le quotidien américain, trois cas de ces troubles, qualifiés d’“incidents de santé anormaux” par l’administration américaine, ont été identifiés à Genève, et un à Paris. L’une des personnes affectées a été rapatriée aux États-Unis depuis la Suisse.

“A ce jour, nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé, et nous ne savons pas exactement qui est responsable”, a indiqué à MSNBC Antony Blinken, le secrétaire d’État américain. En novembre, il a annoncé la nomination de deux diplomates chevronnés pour suivre cette affaire: Jonathan Moore, chargé de coordonner la réponse du département d’Etat, et Margaret Uyehara, qui devra s’assurer que toute personne signalant des symptômes reçoive une prise en charge médicale appropriée.

200 cas évoqués

Depuis le début, les autorités américaines ont oscillé, certains responsables minimisant des symptômes parfois attribués au stress, d’autres évoquant en privé de possibles attaques par ondes radio et soupçonnant des pays comme la Russie. Mais cette thèse est aussi remise en cause par certains scientifiques, qui jugent improbable une cause commune pour tous les cas signalés.

Si le département d’État a refusé de fournir une estimation du nombre de personnes touchées, une source proche du dossier a indiqué à l’AFP fin 2021 que “le nombre de 200 cas [confirmés ou présumés] a été évoqué”.

“Nous tous, au sein du gouvernement américain et particulièrement au département d’État, sommes absolument déterminés à faire toute la lumière sur la cause et les auteurs de ces incidents, à prendre soin des personnes concernées, et à protéger nos collègues”, avait fait savoir, le 5 novembre dernier, le chef de la diplomatie américaine.

Ce n’est pas la première fois que le syndrome de la Havane est repéré en Europe. Des cas avaient été évoqués en Autriche, Serbie et Allemagne. Ailleurs, une demi-douzaine de cas avaient été détectés à Bogota, la capitale colombienne, avait révélé le Wall Street Journal. Ainsi que des suspicions en Chine.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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