Sylvie Lancrenon, première !

Il y a le regard intense d’Isabelle Adjani qui vous cueille d’emblée. Puis, au sein de la galerie Vellutini, Sylvie Lancrenon a monté son propre film y dévoilant des clichés d’actrice -tous inédits- réalisés au cours de ses trente dernières années. L’amateur notera une exception : cette image lacustre d’un Venise de 2022. Mais tout le reste est au service de comédiennes qu’elle a toujours su sublimer.

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Elle a débuté comme photographe de plateau

Pour Sylvie Lancrenon, « comme au cinéma » est une allusion à son propre parcours. C’est en tant que photographe de plateau qu’elle a débuté chez Claude Lelouch puis chez Jean Becker. De là, elle a tissé des liens avec celles qui allaient devenir les stars du grand écran. Lancrenon n’a jamais cherché la pose parfaite, la mise en scène délirante. Non elle aime l’instant volé, celui qui va révéler l’intimité de son sujet.

Alors on admire l’intensité d’Emmanuelle Béart, présente à plusieurs reprises dans l’exposition, on se plonge dans le visage ridé -mais si beau- de Jeanne Moreau. On tombe en pamoison face à la grâce d’Emmanuelle Devos. On adore Valeria Bruni-Tedeschi, qui se cache derrière sa robe, laissant apparaitre un dessous chic. On aimerait consoler Anna Mouglalis perdue dans ses pensées…Il y a une infinie tendresse dans ces clichés, qui transpirent d’une puissance toute féminine. Un homme néanmoins se cache au milieu de ces femmes qui ont su s’abando...


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