Suzume : une claque ciné sur un Japon hanté par le séisme de 2011
Suzume, le nouveau film de Makoto Shinkai, aborde de manière frontale le séisme de 2011, dont le tsunami a fait des milliers de morts il y a plus de dix ans. L’occasion de se plonger dans la convalescence et le deuil d’un pays, à travers les aventures surnaturelles d’une jeune ado, Suzume.
Au-delà des frontières japonaises, ce que le public connaît de l’animation est généralement marqué du sceau du studio Ghibli. La pépite créée par Hayao Miyazaki et Hisao Takahata a sorti tant de chefs-d’œuvre depuis 1985 qu’elle est bien souvent le seul horizon disponible. Tout le reste est écrasé par l’aura de cette maison, sauf peut-être les blockbusters de la japanimation, comme One Piece ou Dragon Ball, qui osent sortir au cinéma en Occident.
Mais, gare, la relève est déjà là. Tout fasciné qu’est le public pour les créations de Ghibli, il pourrait manquer l’émergence de nouvelles pousses — quoique déjà bien implantées dans le paysage, en particulier au pays du Soleil levant –, de nouveaux talents, de nouveaux cinéastes. Deux d’entre eux, particulièrement, se détachent depuis une quinzaine d’années. Mamoru Hosoda (Les Enfants loups, Ame et Yuki ; Le Garçon et la Bête ; Miraï, ma petite sœur) et surtout Makoto Shinkai.
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