Surf aux JO de Paris : la fédération internationale salue l’arrêt des travaux à Tahiti, les interrogations persistent

(FILES) Jet ski rescue teams watch the WSL Shiseido Tahiti pro surfing event from boats at Teahupo'o in Tahiti, French Polynesia, on August 15, 2023. The International Surfing Federation (ISA) on December 6, 2023 welcomed the Polynesian government's decision to suspend work on the Teahupo'o Olympics-2024 site, following damage inflicted on coral during technical tests on Friday. (Photo by Jerome Brouillet / AFP)

JEUX OLYMPIQUES - Où surferont-ils ? À moins de huit mois des Jeux olympiques, le débat sur le site prévu par le comité d’organisation de Paris-2024 n’en finit pas. C’est au tour de la fédération internationale de surf (ISA) de prendre position ce mercredi 6 décembre. Dans un communiqué, l’institution qui est responsable de l’organisation de l’épreuve olympique en tant que fédération internationale, salue la suspension des travaux sur le site tahitien de Teahupo’o.

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Le gouvernement polynésien a en effet pris cette décision après des dégâts infligés aux coraux lors de tests en vue de l’installation d’une nouvelle tour des juges.

Cette tour des juges cristallise les critiques depuis plusieurs mois. Dans le dossier de candidature, il était prévu la construction d’une tour plus haute et plus moderne que celle utilisée régulièrement lors des épreuves professionnelles sur le site. Mais de nombreux habitants, des militants écologistes et même des stars du surf s’étaient insurgés contre ce choix qui aurait mis en péril le corail.

Après des semaines de discussion et après avoir même envisagé de déplacer la compétition sur une autre vague de l’archipel, décision avait été prise de revoir le projet initial de tour en aluminium pour en construire une moins lourde et donc potentiellement moins dangereuse pour l’environnement. Mais lors d’essais techniques, vendredi 1er décembre, une barge prévue pour l’installation de la nouvelle tour a brisé du corail, le tout filmé par des associations de défense de l’environnement.

Le surf sur la côte atlantique ?

« Attristée et surprise » par ces dégâts, l’ISA salue la mise sur pause des travaux par le gouvernement local. « Depuis le début du processus d’organisation des épreuves olympiques de surf en Polynésie française, l’ISA a toujours insisté sur le fait que la protection du site naturel de Teahupo’o était une priorité », a-t-elle ajouté.

Mais l’ISA n’évoque, à ce stade, pas de solution de remplacement. La tour utilisée jusqu’à présent n’est « plus aux normes depuis une dizaine d’années », assure le comité d’organisation pour rejeter la requête des associations. « Je suis confiante sur le fait qu’une solution technique existe, l’enjeu aujourd’hui est de trouver un canal de communication qui convienne à tous et qui prenne en compte le postulat de base, à savoir qu’une nouvelle tour et de nouvelles fondations sont la seule solution », a estimé Barbara Martins-Nio, directrice du site pour Paris 2024, après l’incident de vendredi.

Sans compromis, l’avenir sur le site de Teahupo’o est compromis ont avancé plusieurs parties prenantes. Le Parisien affirme même désormais que la question d’un rapatriement sur la côte atlantique n’est plus taboue.

Et pourquoi pas, par exemple, dans la station balnéaire d’Hossegor prisée par les surfeurs ? Le maire de la commune, Christophe Vignaud, a en tout cas fait part de son ouverture sur la question au micro de France Bleu ce mercredi 6 décembre : « Nous sommes disponibles. Si on doit être un des plans B, on le fera avec grand plaisir ». « On peut être prêt parce que c’est une organisation qu’on a déjà menée », a explicité l’édile, dont la commune, située dans les Landes, a déjà accueilli plusieurs compétitons internationales de surf.

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