Surf aux JO-2024 : Kelly Slater soutient la mobilisation contre la nouvelle tour à Tehaupo’o

Le surfeur Kelly Slater a apporté son soutient aux opposants à la tour des juges à Tahiti.
Beatriz Ryder / World Surf League via Getty Imag Le surfeur Kelly Slater a apporté son soutient aux opposants à la tour des juges à Tahiti.

JO 2024 - Les Tahitiens ont trouvé un allié de taille en la personne de Kelly Slater. Sur Instagram, celui qui est considéré comme le meilleur surfeur de tous les temps, a apporté son soutien aux Tahitiens qui s’opposent à la construction de la tour des juges pour l’épreuve de surf des JO-2024.

Épreuves de surf aux JO-2024 sur le site de Teahupoo, à Tahiti : les organisateurs ont tranché

La légende de surf a commenté une vidéo postée sur le compte Instagram de Matahi Drollet, un surfeur professionnel tahitien. Celui-ci conteste l’installation de la tour des juges sur le site de Teahupo’o à Tahiti, regrettant que « les enjeux financiers prennent le pas sur l’environnement » malgré les contestations locales.

Un avis partagé par Kelly Slater qui n’a pas hésité à remettre en question l’intérêt d’une telle infrastructure pour une compétition de quelques heures. « Cela n’a pas de sens d’avoir besoin d’une tour aussi géante pour un événement de deux jours. Donnez de l’argent aux infrastructures locales de la ville pour les dégâts causés par le changement de la rivière qui a provoqué des inondations plus tôt cette année », a-t-il suggéré.

Le projet initial a été revu

« Les juges peuvent utiliser la tour (en bois) », a ajouté la légende du surf en référence à l’outil traditionnellement utilisé quand les compétitions professionnelles se déroulent sur le site. Seulement le comité d’organisation a expliqué à l’AFP que cette tour en bois « n’est plus aux normes depuis une dizaine d’années » et qu’il faut en construire une nouvelle.

Mais le projet initial d’une tour en aluminium avait soulevé une forte opposition locale. Plusieurs associations, écologistes et habitants du village de Teahupo’o estimaient que son installation allait dégrader le corail et les fonds marins.

Après des mois de contestation et alors qu’il avait été envisagé de déplacer l’épreuve de surf, une réunion a été organisée à Tahiti avec le gouvernement polynésien, les représentants de l’État et les organisateurs. Il a été décidé de remodeler le projet, en réduisant la surface et le poids de la tour, de 14 à 9 tonnes. « La solution qu’on propose aujourd’hui, de l’avis unanime du comité d’experts est la meilleure possible », a assuré le 20 novembre le président de la Polynésie française Moetai Brotherson.

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