Les superpouvoirs des animaux

Des chauves-souris au coq, en passant par les Ă©toiles de mer, les manchots et les baleines, en 2023, les animaux ont fait la dĂ©monstration de talents jusqu’ici mĂ©connus : la maĂ®trise du sexe tantrique, l’usage dĂ©licat des poisons, la capacitĂ© Ă  atteindre une vitesse record, ou encore l’art consommĂ© de la microsieste.

Voici, en quelques lignes, dix découvertes scientifiques sur les animaux, repérées dans la presse étrangère et publiées tout au long de l’année sur notre site dans notre rubrique consacrée aux animaux.

PHOTO Espen Rekdal/Espen Rekdal Photography/WIKIMEDIA
PHOTO Espen Rekdal/Espen Rekdal Photography/WIKIMEDIA

Quel est le plus grand prĂ©dateur de l’Arctique ? Selon un groupe de recherche canadien de l’universitĂ© du Manitoba, qui a Ă©tudiĂ© la chaĂ®ne alimentaire de l’Arctique en y intĂ©grant les organismes des fonds marins, une famille d’étoiles de mer carnivores, les Pterasteridae, partage le podium avec l’ours polaire. Elles remportent mĂŞme le duel, car si les ours polaires ne mangent pas d’étoiles de mer, ces dernières sont capables de dĂ©vorer le cadavre d’un ours polaire.

PHOTO gailhampshire/WIKIMEDIA
PHOTO gailhampshire/WIKIMEDIA

En Nouvelle-GuinĂ©e, deux nouvelles espèces vĂ©nĂ©neuses ont Ă©tĂ© identifiĂ©es cette annĂ©e. Le siffleur de Schlegel (Pachycephala schlegelii) et le siffleur Ă  nuque rousse (Aleadryas rufinucha). Deux oiseaux aux plumes fatales. Leur arme ? La batrachotoxine, l’un des plus puissants poisons naturels connus. Ils l’assimileraient par l’ingestion de colĂ©optères, et la substance se retrouverait uniquement dans leurs plumes. Les laissant indemnes.

Un coq seul devant un miroir ne donne pas l’alerte. Pourquoi ? Parce qu’il sait très bien qu’il est tout seul. Pourquoi ? Parce qu’il est capable de se reconnaĂ®tre dans la glace. C’est ce que pensent les Ă©thologues de l’universitĂ© de Bonn, en Allemagne.

Photo Sonja Hillemacher/University of Bonn
Photo Sonja Hillemacher/University of Bonn

Ils ont réalisé avec les gallinacés le “test du miroir”, qui consiste à apposer sur un animal une marque colorée inodore qu’il ne peut voir qu’en regardant son reflet.

Si l’animal essaie de toucher ou d’ôter la marque sur son corps, cela signifie qu’il s’est reconnu.

Mais les coqs ont échoué. Du moins au test classique. Car, face à une fausse attaque de faucon, le coq n’a pas tenté de mettre en garde son reflet. Preuve qu’il pense bien être seul.

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