Ces supermarchés mettent des antivols sur certains produits alimentaires

Certaines enseignes, comme celles du groupe « Les Mousquetaires », ont équipé certains produits alimentaires avec des antivols.
Certaines enseignes, comme celles du groupe « Les Mousquetaires », ont équipé certains produits alimentaires avec des antivols.

INFLATION - La faim justifie les moyens. Face à l’inflation des prix de l’alimentaire - 14,5 % depuis février 2022, selon les dernières estimations de l’Insee, certains Français sont obligés de voler dans les supermarchés pour se nourrir correctement. Une pratique qui a augmenté de 14 % dans les grandes surfaces selon le ministère de l’Intérieur, obligeant certaines enseignes à employer les grands moyens : mettre des antivols sur certains produits.

« Les vols sont une réalité. (...) On constate des vols réalisés sont sur des valeurs importantes. Donc on n’a pas le choix, on s’équipe », justifie Thierry Cotillard, le président du groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto…), invité ce jeudi 9 mars de RMC et BFMTV.

« On antivole la viande, on antivole le poisson frais emballé. C’est nouveau. On ne le faisait pas il y a deux ou trois ans (...)  On a aussi revu les plannings des vigiles pour avoir une plus forte présence pour lutter contre », a-t-il développé.

Chez Leclerc, « ça ne remonte pas comme un sujet »

Des vols à l’étalage qui sont la conséquence directe de l’inflation. « C’est terrible », estime Thierry Cotillard avant de continuer : « Les vols s’accélèrent aujourd’hui. Il devait y en avoir avant, mais pas dans cette proportion. Ça remet en perspective le sujet : il ne s’agit pas de rendre accessible le mieux manger… mais de pouvoir manger. C’est une situation qui nous préoccupe. »

Interrogé sur le même sujet le vendredi 3 mars dernier sur France Info, le président du comité stratégique des centres Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, n’avait pas forcément constaté une augmentation des vols à l’étalage dans ses magasins : « Il y a toujours eu des actes d’incivilité. Mais ça ne remonte pas comme un sujet. (...) C’est marginal dans la société française. Il ne faut pas la qualifier par ça. »

Les voleurs risquent jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Mais en réalité, peu de supermarchés portent plainte et la situation se résout le plus souvent à l’amiable, selon cet article de RTL. Le consommateur paye le produit ou le remet en place.

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