La superficie de la banquise du pôle Sud n’a jamais été aussi petite

C’est l’été en Antarctique. Même si les températures sont un peu plus clémentes à cette période de l’année au pôle Sud, il y a quelque chose qui cloche sur le continent blanc. “La banquise qui borde l’Antarctique à cette époque de l’année n’a jamais eu une superficie aussi réduite”, déclare The Guardian.

Ce triste record est évidemment dû au changement climatique et notamment au réchauffement progressif des eaux antarctiques. La région dont la situation est la plus d’inquiétante, selon le quotidien britannique, reste “la calotte glaciaire qui couvre l’ouest de l’Antarctique et qui, selon les modèles climatiques, est vouée à s’effondrer”.

En effet, cette région est normalement protégée par une banquise épaisse. Son recul progressif tend à exposer d’autant plus les glaciers aux vagues et à des eaux relativement plus chaudes. Avec pour conséquence première une accélération de la fonte des glaciers de l’ouest de l’Antarctique qui, à terme, pourrait contribuer à l’élévation du niveau des océans de près de 4 mètres.

Un record battu de peu

Karsten Gohl, du centre Helmholtz pour la recherche polaire et marine de l’Institut Alfred Wegener de Potsdam, en Allemagne, raconte au journal “n’avoir jamais vu une situation pareille” depuis sa première expédition, en 1994. “Le plateau continental [l’ouest de l’Antarctique], une zone de la taille de l’Allemagne, est complètement libre de glace. […] La rapidité avec laquelle ce changement a eu lieu est inquiétante.”

Les observations du scientifique allemand viennent d’être confirmées par les chiffres d’un rapport du Centre national des données sur la neige et la glace des États-Unis, le NSIDC, qui affirme que la banquise antarctique s’étend, au 13 février, sur 1,91 million de km2, battant ainsi le record à la baisse de l’année dernière (1,92 million de km2).

Durant l’été, la banquise atteint toujours un minimum, généralement “entre le 18 février et le 3 mars”, rappellent les chercheurs du NSIDC. Ce qui signifie que la situation risque encore de “s’aggraver dans les prochains jours”.

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